Viticulteurs veulent préserver leur avenir malgré les défis à Vinexpo 2024

Vinexpo 2024 : baisse de la consommation, aléas climatiques, hausse des coûts de production... les viticulteurs veulent préserver leur avenir
          Plusieurs milliers de professionnels du vin sont réunis à Paris pour la 5e édition de Vinexpo. Ce salon a pour vocation de trouver des débouchés commerciaux tant en France qu'à l'étranger, alors que la filière rencontre de nombreuses difficultés.

Des milliers de experts de l’industrie vinicole se sont rassemblés à Paris pour participer à la 5e édition de Vinexpo. Cet événement majeur a pour objectif de favoriser les opportunités commerciales, que ce soit sur le marché français ou à l’international, dans un contexte où le secteur fait face à de nombreux défis.

La viticulture française à la croisée des chemins

Après avoir participé à la mobilisation avec les agriculteurs, la filière viticole française se retrouve cette semaine au salon international Vinexpo, qui se tient jusqu’au mercredi 14 février à la porte de Versailles à Paris. Plus de 4 000 professionnels du secteur sont présents pour discuter des défis auxquels est confrontée la viticulture française.

Les viticulteurs, malgré les difficultés rencontrées, restent déterminés et ne comptent pas baisser les bras. En effet, la consommation de vin en France a chuté de 70% par habitant en 60 ans, en raison notamment des nouvelles habitudes de consommation et d’une moindre consommation chez les jeunes. Cette baisse s’ajoute aux autres problèmes rencontrés par la filière, tels que les aléas climatiques, la hausse des coûts de production et l’inflation. Selon les prévisions, la consommation de vins français pourrait encore diminuer de 20% au cours de la prochaine décennie.

Les mesures d’urgence du gouvernement

Pour faire face à cette crise, le gouvernement a annoncé récemment des aides d’urgence pour soutenir les vignerons. Cependant, ces mesures semblent insuffisantes. Matignon a débloqué 80 millions d’euros pour aider les vignerons touchés par les aléas climatiques, et un fonds de 150 millions sur deux ans est prévu pour restructurer les vignobles. Les organisations professionnelles reconnaissent que l’argent ne résoudra pas tout, et soulignent la nécessité de réduire les surfaces de vigne. Selon le Comité national des interprofessions des vins à appellation d’origine, il faudra abandonner la production sur 100 000 hectares des 750 000 hectares de vignobles en France.

Le rôle des banques et des financiers

Tout comme les agriculteurs, les vignerons ne cherchent pas uniquement des aides financières. Ils souhaitent pouvoir vivre de leur travail et dénoncent l’attitude des banques qui les abandonnent. De nombreuses petites exploitations se retrouvent dans des difficultés financières, les poussant à être rachetées par de grandes marques ou des financiers. Pourtant, ces exploitations modestes sont prêtes à innover pour reconquérir les consommateurs, en proposant des vins plus légers, par exemple. Il est également essentiel de relancer les exportations pour faire face à la concurrence étrangère.

La filière viticole représente 250 000 emplois équivalents temps plein en France. C’est le premier secteur agroalimentaire à l’export, avec un chiffre d’affaires de 20 milliards d’euros au cours des deux dernières années, ce qui en fait le deuxième excédent commercial français après l’aéronautique.

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