Violences en Nouvelle-Calédonie : la CCAT nie toute responsabilité dans l’escalade des émeutes

Émeutes en Nouvelle-Calédonie : "L'escalade de la violence, on n'y est pour rien", affirme une militante de la CCAT
          La Cellule de coordination des actions de terrain est pointée du doigt par les autorités et notamment le ministre de l'intérieur comme responsable des violences survenues en Nouvelle-Calédonie.

Les autorités, en particulier le ministre de l’Intérieur, accusent la Cellule de coordination des actions de terrain d’être à l’origine des violences qui ont éclaté en Nouvelle-Calédonie.

« La montée de la violence, nous, on n’est pas responsables »

Sonia*, une militante de la Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT) en Nouvelle-Calédonie, affirme que son organisation n’est pas responsable de l’escalade de la violence qui a récemment éclaté sur l’archipel. Alors que le ministre de l’Intérieur et le haut-commissaire de la République en Nouvelle-Calédonie ont pointé du doigt la CCAT comme étant à l’origine des émeutes, Sonia explique sur franceinfo les actions menées par son organisation pour lutter contre la réforme du corps électoral.

Selon Sonia, la CCAT s’est organisée suite aux événements survenus il y a une semaine afin de communiquer avec les jeunes qui tiennent les barrages. L’objectif est de demander un apaisement au niveau des barrages et de garantir la libre circulation des personnes. Malgré les efforts de l’organisation pour dialoguer avec les manifestants, une milice armée menace la sécurité des habitants des quartiers nord, ce qui rend difficile le retrait des barrages.

« On appelle à la mobilisation pacifique »

La militante de la CCAT condamne les six morts causées par les émeutes, soulignant que chaque vie compte. Elle appelle à la mobilisation pacifique et sensibilise sur le rejet de la réforme du corps électoral par crainte d’une aliénation du peuple kanak. Cependant, le message pacifiste de l’organisation n’est pas toujours bien compris, ce qui attriste Sonia face à une situation inattendue et difficile à contrôler.

Sonia reconnaît la force et l’organisation des jeunes sur le terrain, tout en regrettant les accusations portées par le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, à l’encontre de la CCAT. Pour elle, l’organisation cherche à ramener la paix sur l’île, et les assignations à résidence de ses responsables sont injustes.

Selon Sonia, pour restaurer la paix, il est essentiel que la réforme du corps électoral ne se fasse pas telle quelle. Elle insiste sur le fait que les élus politiques doivent respecter les accords de Nouméa dans les négociations en cours.

*Le prénom a été changé*

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