Vestiges de 39-45 en Normandie : un bunker transformé en bar pour une seconde vie

Bunker transformé en bar : en Normandie, les vestiges de 39-45 retrouvent une seconde vie
          Longtemps laissés à l'abandon, des vestiges de la Seconde Guerre mondiale en Normandie retrouvent parfois une seconde jeunesse, relayant les témoins qui disparaissent 80 ans après le Débarquement.

Pendant de nombreuses années, les vestiges de la Seconde Guerre mondiale en Normandie ont été négligés, mais il arrive parfois qu’ils soient restaurés et retrouvent ainsi une nouvelle vie. Ces vestiges jouent un rôle essentiel en tant que témoins de l’histoire, surtout maintenant que les survivants du Débarquement commencent à disparaître 80 ans après cet événement majeur.

En Normandie, les vestiges de la Seconde Guerre mondiale, souvent laissés à l’abandon, trouvent parfois une seconde vie sous différentes formes. Certains bunkers ont été transformés en gîtes, bars ou œuvres d’art, comme des fresques dans un hôtel.

Jérémy Dubois, propriétaire du « Bar du 6 juin » à Sainte-Marie-du-Mont, est conscient de l’importance de préserver la mémoire de ces lieux chargés d’histoire. Les fresques réalisées en 1945 par Marcel Gautreau dans son bar sont un témoignage exceptionnel de la première stèle érigée en France en l’honneur des libérateurs.

À proximité, l’ancienne kommandantur abrite désormais des fresques allemandes restaurées par une fondation américaine accueillant des vétérans. Ces fresques montrent des scènes folkloriques, des officiers et même une illustration de la chanson « Lili Marleen ».

Les Américains, ayant établi leur quartier général à la Libération, ont tenu à préserver ces fresques, conscients qu’ils avaient déjà causé suffisamment de destruction en Europe pendant la guerre. La Direction régionale des affaires culturelles (Drac) a recensé environ 70 fresques, principalement allemandes, mais aussi américaines et britanniques. Ces éléments font partie des 8 000 vestiges répertoriés en Basse-Normandie au cours des 10 dernières années.

Certains de ces vestiges ont été transformés en habitations ou en équipements modernes, comme un bâtiment d’urgence reconverti en résidence secondaire. Cependant, la plupart des fresques sont recouvertes, abandonnées ou détruites, malgré les efforts de sensibilisation des autorités pour les préserver en tant que patrimoine historique.

Les bunkers, souvent trop coûteux à détruire, sont souvent laissés à l’abandon, mais certains ont été réaménagés en gîtes, centres nautiques ou abris pour animaux. Les graffeurs locaux voient ces structures comme des terrains de jeu artistique, en y réalisant des œuvres qui attirent l’attention du public et permettent de redonner vie à ces vestiges chargés d’histoire.

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