Datant du IVe siècle après JC, ce vase est l’un des nombreux artefacts mis au jour dans une nécropole de Saône-et-Loire. Il occupe une place centrale dans l’exposition intitulée « D’un monde à l’autre », présentée au Musée Archéologique national de Saint-Germain-en-Laye.
Plongée dans une période historique charnière
Le Musée Archéologique national de Saint-Germain-en-Laye, situé dans les Yvelines, propose une exposition fascinante intitulée « D’un monde à l’autre ». Cette exposition nous transporte à Autun, en Bourgogne, où des fouilles récentes sur une nécropole ont révélé des objets exceptionnels, dont un vase en verre sculpté d’une grande beauté, minutieusement restauré.
Malgré sa petite taille – 16 centimètres de diamètre et moins de 13 cm de haut – ce vase en verre blanc révèle des décors d’une grande finesse, notamment une inscription latine, « Vivas Feliciter » (« Vis avec félicité »), en relief sur son pourtour.
Ce vase, un objet de prestige, a nécessité un travail complexe pour sa fabrication. En effet, il a été sculpté dans un seul bloc de verre, représentant ainsi plusieurs mois de travail selon Carole Fossurier, archéo-anthropologue à l’Institut national de recherches archéologiques préventives (INRAP).
Monumentale Augustodunum
Découvert brisé dans un sarcophage en pierre, ce vase soulève des questions sur le personnage auquel il était destiné. Les traces de son contenu, notamment de l’ambre gris, un matériau rare et précieux, laissent penser qu’il s’agissait d’une personne d’importance. Selon Carole Fossurier, ces vases étaient souvent des cadeaux diplomatiques échangés entre des personnalités de haut rang.
Datés du IVe siècle après Jésus-Christ, ce vase et les autres objets découverts à Autun permettent de mieux comprendre la vie à cette époque dans cette ville qui était un centre culturel sous l’Empire romain. Autun avait même établi l’équivalent de nos grandes écoles à cette période.
Agathe Mathiaut-Legros, directrice des musées et du patrimoine à Autun, souligne l’importance de la ville à l’époque romaine, avec ses nombreux monuments et ses écoles d’apprentissage supérieur où les jeunes hommes étaient formés en latin et en grec pour une carrière dans l’Empire romain.
