L’usine située à proximité de Turin a été conçue de manière à optimiser les performances des sportifs grâce à la présence d’une piste d’athlétisme. Tout a été minutieusement pensé pour offrir aux athlètes les meilleures conditions d’entraînement et ainsi les aider à atteindre leurs objectifs sportifs.
La piste d’athlétisme de Paris 2024 en cours de fabrication en Italie
À moins de quatre mois des Jeux olympiques, la piste d’athlétisme de Paris 2024 est en cours de fabrication en Italie chez Mondo, une entreprise spécialisée dans ce domaine. Située à Gallo d’Alba, près de Turin, avec les Dolomites en toile de fond, l’usine et les laboratoires de contrôle qualité fonctionnent à plein régime pour livrer la piste violette, une première, au Stade de France comme prévu au mois d’avril.
Un technicien travaille sur un morceau de caoutchouc, testant la résistance de sa couleur violette, un choix des organisateurs des Jeux. « La chose la plus importante pour nous n’est pas de choisir la couleur, mais de garantir la tenue de couleur pendant les temps, donc la résistance au rayonnement UV et à la pluie », souligne Andrea Marenghi, responsable recherche et développement chez Mondo.
La recherche des meilleures performances
La piste est conçue pour durer au moins dix ans, subissant les agressions des pointes sous les chaussures des athlètes. Dans le laboratoire, un bras mécanique répète sans relâche le mouvement d’une chaussure griffant la piste. Les athlètes lanceurs de javelot sont parmi les plus redoutables : « Ces athlètes utilisent des chaussures complètement différentes, avec des pointes beaucoup plus longues », explique Andrea Marenghi. « Un athlète de 100 kilos, qui s’arrête en deux mètres, transfère une force incroyable sur la surface. »
Une bonne piste d’athlétisme doit accumuler l’énergie donnée par le champion à chaque impulsion et la restituer au plus près de son mouvement. Pour ce faire, comme dans certains fromages, il y a des trous dans le caoutchouc en dessous. « Le développement des alvéoles, la forme géométrique de la matière, la part de vide », précise Alessandro Picedi, responsable de la recherche au sein du groupe. « C’est ce qui, selon nous, permet d’obtenir les meilleures performances sur la piste. »
Dans l’usine, une table expose les ingrédients : caoutchouc naturel, synthétique, colorants, additifs. Cependant, l’entreprise affirme que 50% des matériaux sont désormais recyclés ou biosourcés. « Bien sûr, le talent des athlètes est fondamental. Notre rôle est de tout faire pour qu’ils donnent le meilleur d’eux-mêmes », explique Maurizio Stroppiana, vice-président sport de Mondo. À la fin de la chaîne, la piste est expédiée en longues plaques confectionnées en rouleau. Lors de la visite, une partie du couloir n°7 a été emballée sous nos yeux.
