Quelle est l’évolution des interactions entre candidats et recruteurs au fil des années ?
Une évolution dans la transparence des salaires
Depuis quinze ans, Hellowork mène des enquêtes auprès des chercheurs d’emploi et des professionnels des ressources humaines pour comprendre leurs attentes respectives. Une tendance récente montre que les salaires sont de plus en plus souvent mentionnés dans les offres d’emploi.
Une levée progressive du tabou du salaire
Selon l’enquête de 2023, il semble que le tabou entourant le salaire soit en train de disparaitre. En effet, il y a eu une évolution significative depuis 2013, où seulement un tiers des recruteurs mentionnaient le salaire dans leurs offres d’emploi. Cette proportion est restée stable jusqu’en 2022, avant de basculer l’année dernière. Désormais, 60% des recruteurs indiquent le salaire, ou du moins une fourchette, dans leurs offres, en plus des avantages financiers tels que les tickets-restaurants ou la participation.
Les raisons de ce changement
Ce changement de pratique s’explique en grande partie par l’évolution du rapport de force sur le marché du travail. Dans un contexte où les entreprises peinent à recruter, les recruteurs sont contraints d’adapter leurs pratiques pour répondre aux attentes des candidats. En effet, pour 82% des chercheurs d’emploi, le salaire est le critère déterminant dans le choix d’un poste. De plus, la directive européenne sur la transparence des rémunérations, qui entrera en vigueur en juin 2026, incite les employeurs à divulguer les fourchettes de salaires dans les offres d’emploi.
Une transparence croissante dans le processus de recrutement
En parallèle de cette évolution dans la communication des salaires, on constate également une amélioration dans la transparence du processus de recrutement. En effet, le nombre de candidats ne recevant pas de réponse après une candidature est en baisse, passant de 74% en 2016 à 48% l’année dernière. Cependant, il reste encore des progrès à faire, notamment en termes de qualité des réponses. Les robots envoyant des messages automatiques de refus ne sont pas toujours bien perçus par les candidats, soulignant ainsi la nécessité d’une communication plus humaine et personnalisée.
