Trafic d’armes de guerre entre Balkans et France : 7 personnes mises en examen à Lyon

Sept personnes mises en examen à Lyon, soupçonnées d'être impliquées dans un trafic vaste d'armes de guerre entre les Balkans et la France
          L'arrestation d'un homme en août 2023 avait lancé les enquêteurs de l'Office central de lutte contre le crime organisé sur la piste d'un trafic de dimension internationale.

En août 2023, les autorités ont appréhendé un individu, ce qui a conduit les enquêteurs de l’Office central de lutte contre le crime organisé à se pencher sur une affaire de trafic à échelle mondiale.

Sept individus ont été mis en examen à Lyon, soupçonnés d’être impliqués dans un important trafic d’armes de guerre entre les Balkans et la France, selon une source proche de l’affaire. Ces sept individus, de nationalités française et bosnienne et âgés de 27 à 41 ans, ont été arrêtés en deux temps, en mars et les 3 et 4 juin derniers. Quatre d’entre eux ont été placés en détention provisoire, tandis que les autres ont été placés sous contrôle judiciaire.

Toutes ces personnes sont soupçonnées d’avoir participé au transport d’un grand nombre d’armes de guerre entre plusieurs pays des Balkans – Bosnie-Herzégovine, Serbie, Monténégro – et la Haute-Savoie. Une fois arrivées, les armes étaient disséminées dans la région lyonnaise. L’enquête est menée par l’Office central de lutte contre le crime organisé (OCLCO) et la police judiciaire de Haute-Savoie, sous l’autorité de la juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Lyon.

Selon les informations recueillies, l’enquête a débuté en août 2023 avec l’arrestation d’un homme à Aix-les-Bains en possession d’armes de guerre dans sa voiture. Cet homme a été placé en garde à vue et mis en examen en septembre 2023. Par la suite, l’enquête a révélé un trafic international d’armes en provenance des Balkans, ce qui a conduit l’OCLCO et la PJ de Haute-Savoie à prendre le relais de l’enquête. Des surveillances et des investigations téléphoniques ont permis de remonter jusqu’à un réseau organisé de trafiquants.

Les policiers ont découvert que les armes étaient acheminées par voie routière, dissimulées dans des caches de camions ou de voitures, en petites quantités pour éviter d’attirer l’attention. Le trafic était organisé de manière ponctuelle, avec quelques convois par an. L’enquête a révélé que les armes étaient ensuite revendues en Haute-Savoie, et qu’un individu en particulier était considéré comme l’organisateur principal du trafic.

Une deuxième phase d’interpellations a eu lieu en juin, aboutissant à l’arrestation de quatre individus, dont un malfrat lyonnais et des complices présumés. Au total, sept individus ont été mis en examen, dont quatre ont été placés en détention provisoire. Selon le commissaire divisionnaire Guillaume Maniglier, cette affaire met en lumière la persistance des trafics d’armes de guerre issues des guerres des Balkans. Les investigations se poursuivent pour déterminer s’il existe d’autres personnes impliquées dans ce trafic.

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