Thomas Lutz traite ses opposants de « sous-hommes » : le RN déplore des « propos regrettables »

Au conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté, Thomas Lutz a manifesté des remords et a été réprimandé par le groupe RN.

Le Rassemblement national maintient son conseiller régional en Bourgogne-Franche-Comté malgré ses propos controversés

Le Rassemblement national a décidé de ne pas suspendre son conseiller régional en Bourgogne-Franche-Comté, Thomas Lutz, malgré ses déclarations lors du conseil régional jeudi. Julien Odoul, président du groupe RN au conseil régional, a confirmé cette décision à franceinfo. Thomas Lutz a admis avoir utilisé le terme allemand « untermensch », traduit par « sous-hommes », lors de son intervention. Cette expression était utilisée par les nazis pour stigmatiser ceux qui ne correspondaient pas à leurs critères de « race aryenne ».

Julien Odoul a condamné ces propos en les qualifiant de « regrettables et inacceptables ». Il a indiqué que Thomas Lutz avait été « rappelé à l’ordre ». De son côté, ce dernier a publié un communiqué dans lequel il exprime des regrets pour avoir utilisé ce terme de manière inappropriée pour qualifier les élus de l’opposition au conseil régional.

La réaction de la présidente socialiste et les suites judiciaires

La séance du conseil régional a été interrompue après que les élus RN ont brandi des affiches avec l’inscription « violeurs étrangers dehors », en soutien à des militantes du collectif d’extrême droite Nemesis arrêtées à Besançon. Julien Odoul a défendu cette action en affirmant qu’elle ne visait pas tous les étrangers, mais qu’elle exprimait un sentiment partagé par de nombreux Français.

Marie-Guite Dufay, présidente socialiste du conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté, a annoncé qu’elle déposerait deux plaintes. La première concernant les propos de Thomas Lutz, la seconde pour incitation à la haine suite aux affiches des élus RN. De son côté, le président du groupe RN a qualifié cette plainte de « absurde » et de « coup de communication ».