En vue des élections européennes prévues pour le 9 juin, les partis politiques de tous bords tentent de renforcer leurs équipes en faisant appel à des compétences extérieures au monde de la politique. La France insoumise a par exemple choisi d’intégrer une juriste à sa liste, tandis que le Rassemblement National a attiré l’ancien patron de Frontex. De son côté, Les Républicains viennent de recruter un militaire pour compléter leur équipe. Cette stratégie de diversification des profils au sein des listes électorales témoigne de la volonté des partis de s’entourer d’experts issus de différents horizons afin de renforcer leur crédibilité et leur légitimité auprès des électeurs.
Un recrutement militaire chez Les Républicains pour les élections européennes
Les Républicains (LR) continuent leur stratégie de composition de liste en recrutant un militaire parmi leurs candidats pour les élections européennes. Céline Imart, céréalière dans le Tarn, occupe la deuxième place sur cette liste. Le général Christophe Gomart sera quant à lui en troisième position pour ces élections qui auront lieu le 9 juin.
Avant d’accepter la proposition d’Éric Ciotti, l’ancien militaire a consulté Bruno Retailleau, avec qui il entretient une longue relation. Le chef du parti de droite au Sénat l’a encouragé en lui disant : « Go, il faut sauver la patrie ! » LR met en avant l’expertise et la fraîcheur de ces nouveaux candidats, qui apportent un regard neuf sur la politique et renforcent la crédibilité du parti. Un cadre de la campagne souligne également que cela permet de mettre en avant les priorités du parti : la défense et l’agriculture. Ces candidats se présentent aux côtés de François-Xavier Bellamy, ancien professeur de philosophie, qui pourra les guider dans cette plongée en eaux électorales.
Des choix motivés par différentes raisons
LR n’est pas le seul parti à opter pour cette stratégie. Le Rassemblement National (RN) a également recruté un ancien patron de Frontex, Fabrice Leggeri, en troisième position sur la liste de Jordan Bardella. Cette décision permet au parti de Marine Le Pen de réaffirmer que l’immigration demeure une priorité. Un cadre du parti revendique également l’objectif d’attirer des hauts fonctionnaires en vue de la présidentielle. Chaque parti a ses propres motivations pour recruter des candidats issus de la société civile.
À gauche, on mise également sur de nouveaux profils : la France Insoumise a choisi la juriste Rima Hassan, d’origine palestinienne, pour mobiliser ceux qui sont préoccupés par la situation à Gaza. De son côté, l’écologiste Marie Toussaint a fait appel à l’ancienne « gilet jaune » Priscillia Ludosky pour mettre en avant sa campagne axée sur la défense de l’environnement et la justice sociale.
Du côté de la majorité présidentielle, la composition de la liste pour les élections européennes est en cours. Les macronistes envisagent également d’intégrer des personnalités extérieures à la politique, mais la tâche est complexe en raison des sortants, des alliés à contenter et des sondages défavorables qui limitent les chances d’éligibilité. L’idée de recruter un militaire a été évoquée, tout comme le profil de l’avocate Rachel-Flore Pardo, jeune et féministe, qui défend notamment l’influenceuse Magali Berdah. Un dirigeant de la majorité souligne l’importance de renouveler les têtes au sein du parti.
