Julia Kerninon, Victoire de Changy et Louise Browaeys se sont exprimées sur leur expérience de la maternité dans le recueil intitulé « Être mère ». Ces trois femmes ont partagé leurs réflexions et leurs sentiments sur ce rôle si important dans leur vie. L’équipe de Brut a eu l’opportunité de les rencontrer pour discuter avec elles de leur vision de la maternité.
La maternité, entre pressions et réalités
Trois écrivaines, Julia Kerninon, Victoire de Changy et Louise Browaeys, toutes mères, partagent leur expérience et leur ressenti vis-à-vis de la maternité. Victoire de Changy souligne qu’elle ne ressent pas de pression de la société pour être une « super maman », mais avoue éprouver des doutes face à son enfant. Louise Browaeys évoque quant à elle la culpabilité associée à la maternité, soulignant qu’il est difficile de faire les bons choix sans se sentir jugée. Elle se méfie des mères qui se présentent comme parfaites, estimant qu’elles cachent probablement une part sombre de leur vie. Julia Kerninon met en lumière le changement de regard des autres une fois que les enfants grandissent, soulignant que cela peut être libérateur après avoir passé le cap des premières années.
« On a aussi le droit de continuer à avoir notre vie »
Les trois femmes abordent également les inégalités hommes-femmes dans la société, notamment en ce qui concerne la répartition des rôles parentaux. Victoire de Changy souligne que les mentalités évoluent, mais que des automatismes persistent, créant des déséquilibres entre les genres. Julia Kerninon insiste sur le fait que la répartition des rôles dépasse le cadre du couple et doit être pensée à un niveau plus large, au sein de la société. Elle exprime sa colère face aux attentes sociales qui découlent de la maternité, remettant en question les limitations imposées aux femmes une fois qu’elles deviennent mères. Elle affirme que les femmes ont le droit de poursuivre leurs ambitions et de continuer à vivre leur vie, même après avoir eu des enfants.