Taxes sur importations de véhicules électriques chinois : Bruxelles annonce mesures contre concurrence déloyale

Concurrence déloyale : Bruxelles annonce des taxes sur l'importation de véhicules électriques chinois
          Bruxelles a annoncé, mercredi, jusqu'à 38% de droits de douane supplémentaires sur les importations de véhicules chinois dans l'Union européenne.

Le mercredi, les autorités de Bruxelles ont dévoilé une décision importante concernant les importations de véhicules chinois au sein de l’Union européenne. En effet, des droits de douane supplémentaires pouvant atteindre jusqu’à 38% ont été annoncés. Cette mesure vise à réguler le marché et à protéger l’industrie automobile européenne face à la concurrence étrangère. Cette annonce a suscité des réactions variées au sein des différents acteurs économiques et politiques.

L’Union européenne prend des mesures contre la concurrence déloyale de la Chine dans le secteur des véhicules électriques

L’Union européenne a décidé de réagir face à la concurrence déloyale de la Chine dans le secteur des véhicules électriques. Après une enquête approfondie, la Commission européenne a annoncé son intention d’augmenter significativement les droits de douane des constructeurs chinois pour protéger le marché intérieur. Cette décision, si elle est confirmée, pourrait conduire à une guerre commerciale, bien que les droits de douane envisagés soient bien inférieurs à ceux imposés par les États-Unis.

Ce que la Commission a découvert en Chine, c’est une industrie de production de voitures électriques entièrement subventionnée, tant par le gouvernement central que par les régions et les provinces. De l’extraction du lithium pour les batteries jusqu’à l’assemblage des véhicules, toute la chaîne de production bénéficie d’aides financières directes, de taxes réduites et de conditions de prêt avantageuses. Pour contrer cette distorsion de concurrence, Bruxelles envisage d’imposer des barrières douanières aux constructeurs chinois, allant de 27,5% à 48%.

Ces mesures, qui entreront en vigueur le 5 juillet, sont basées sur un barème prenant en compte les aides publiques reçues par chaque entreprise chinoise et son niveau de coopération. Les constructeurs de l’UE ont joué le jeu de la transparence, contrairement à leurs homologues chinois. Ainsi, BYD, le premier constructeur chinois de véhicules électriques, sera moins taxé que le groupe SAIC, propriétaire de MG.

L’impact de ces mesures reste incertain, car elles sont provisoires et susceptibles d’être contestées par la Chine jusqu’au 5 juillet. Les États membres auront également la possibilité de s’y opposer jusqu’au début novembre, mais cela nécessitera une majorité qualifiée. L’Allemagne, dont les constructeurs automobiles vendent une part importante de leurs véhicules en Chine, pourrait batailler contre ces mesures par peur de représailles. La Chine a d’ailleurs évoqué la possibilité de taxer en retour des produits européens tels que le Cognac, le lait ou le vin.

Cette décision de la Commission européenne marque une volonté forte de protéger les industries stratégiques européennes, notamment dans le domaine de la voiture électrique. Cette action intervient dans un contexte où les Européens cherchent à défendre leurs intérêts face à la concurrence internationale, rappelant l’épisode douloureux de l’industrie des panneaux solaires européenne face à la concurrence chinoise.

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