À partir du 1er juin jusqu’au 31 octobre, la municipalité de Toulouse va instaurer une nouvelle tarification pour l’eau, avec une augmentation de 42% du prix actuel.
À partir du mois de juin, et ce jusqu’à la fin d’octobre, les habitants de Toulouse, en Haute-Garonne, devront payer plus cher pour leur consommation d’eau. En effet, le prix de l’eau va augmenter de 42% par rapport au tarif actuel pendant cette période. Cette décision a pris les habitants par surprise, car ils n’avaient pas été prévenus à l’avance. En revanche, à partir du 1er novembre jusqu’à la fin du mois de mai, le prix de l’eau baissera de 30%. L’objectif de cette mesure est de faire payer plus cher pendant la période estivale, où la demande en eau est plus élevée, et moins cher le reste de l’année. Cette approche divise les habitants de la ville rose.
### Efficace pour réaliser des économies
Pour une famille avec un enfant, la hausse de la facture, étalée sur l’année, ne représentera qu’une augmentation de 6 centimes. Cependant, pour les foyers équipés d’une piscine et d’un jardin, cette hausse pourra atteindre 83 euros. Les élus justifient cette mesure par le niveau très bas de la Garonne chaque été, qui est la principale source d’eau potable pour la ville. Jean-Luc Mouden, président de Toulouse Métropole (DVD), s’interroge sur les conséquences de cette mesure pour l’été 2024. Cette tarification saisonnière s’appliquera également aux entreprises, qui s’inquiètent des répercussions sur leurs activités. Selon une étude, la tarification saisonnière de l’eau est efficace pour réaliser des économies.
### Parmi nos sources
Les chiffres concernant l’augmentation de la tarification de l’eau proviennent de Toulouse Métropole. Selon une infographie réalisée, une hausse de 6 centimes d’euros pour une famille avec un enfant correspond à une consommation annuelle de 120 m3, avec une facture de 400,5 euros par an. Pour un foyer avec piscine et jardin, la consommation est de 250 m3 par an (150 m3 en été et 100 m3 en hiver), avec une facture annuelle de 820,90 euros avant l’augmentation.
L’étude mentionnée à la fin de l’article a été réalisée par N. Neverre, J.D. Rinaudo et M. Montginoul, et a été publiée dans la revue TSM, numéro 12, en 2010, pages 37-43.
