Le responsable de la mosquée exprime son inquiétude face à une potentielle action violente et déclare qu’il envisage de déposer une plainte.
La mosquée de Pessac, située près de Bordeaux en Gironde, a été la cible de tags racistes et islamophobes au cours de la nuit du samedi 25 au dimanche 26 mai, selon les informations rapportées par France Bleu Gironde le mardi 28 mai. Le président de la mosquée, Abdourahmane Ridouane, a annoncé son intention de déposer plainte suite à cet acte odieux.
Les inscriptions telles que « Soyez racistes, votez blanc » ou « Imams étrangers hors de France » ont été découvertes sur les murs de la mosquée, accompagnées de la signature du groupuscule d’extrême droite Action directe identitaire.
Une profanation récurrente et inquiétante
Il s’agit malheureusement de la septième fois que la mosquée de Pessac est victime de tels actes de vandalisme depuis les attentats de 2015, déplore le président de l’établissement. Il exprime sa crainte que ces menaces ne se concrétisent un jour par un passage à l’acte, ce qui est particulièrement préoccupant.
Ces actes haineux surviennent dans un contexte où la justice examinera vendredi à 14 heures la demande d’expulsion d’Abdourahmane Ridouane formulée par la préfecture de Gironde. Son avocat, Me Sefen Guez Guez, affirme que cette procédure vise le président de la mosquée en raison de son engagement en faveur de la cause palestinienne et de ses critiques envers la politique internationale de la France, y compris au Niger, son pays d’origine.
