Syndicat des commissaires : police doit s’améliorer, violence banalisée, selon étude Défenseure des droits

Étude de la Défenseure des droits : la police "doit et peut bien évidemment s'améliorer", concède le Syndicat des commissaires de la police nationale
          Mais "le problème numéro un", reste la "violence qui s'est banalisée", pointe Frédéric Lauze, secrétaire général du Syndicat des commissaires de la police nationale.

Frédéric Lauze, secrétaire général du Syndicat des commissaires de la police nationale, souligne que la principale préoccupation demeure la banalisation de la violence.

La nécessité d’amélioration de la police selon le Syndicat des commissaires

Frédéric Lauze, secrétaire général du Syndicat des commissaires de la police nationale, admet que la police doit progresser. Il réagit aux résultats d’un sondage effectué par la Défenseure des Droits auprès de policiers et gendarmes, qui montrent que la majorité d’entre eux privilégient la réussite de leur mission au respect de la loi, voire tolèrent l’utilisation de la force au-delà des limites légales.

Il souligne cependant que ces résultats doivent être mis en perspective, dans un contexte marqué par une augmentation de la délinquance sur le long terme. Il évoque notamment les attaques contre les représentants de l’autorité publique, tels que les policiers, les gendarmes, les professeurs ou les pompiers. Les émeutes de 2023 après la mort de Nahel lors d’un contrôle de police à Nanterre ont été d’une violence inédite et ont gravement affecté la cohésion sociale, selon lui. Malgré cela, il insiste sur le fait qu’il ne faut pas dépasser les limites déjà fixées en termes d’usage de la force, contrairement à ce que laissent entendre les résultats de l’enquête.

Un « sentiment d’impunité » notamment chez les « mineurs »

Frédéric Lauze rappelle qu’il y a chaque année plus de 2 000 sanctions contre des policiers défaillants, avec environ 50 à 60 révocations annuelles pour non-respect des valeurs républicaines. Il reconnaît qu’il est nécessaire d’en faire plus, notamment en matière de formation continue. Il évoque le constat des forces de l’ordre interrogées dans l’étude, qui pointent un manque de formation au sein de leurs rangs.

Malgré tout, il insiste sur le fait que le principal problème réside dans la banalisation de la violence, avec un sentiment d’impunité chez les auteurs de ces actes, en particulier chez les mineurs. Cependant, il souligne que cela ne doit pas dispenser les forces de l’ordre de continuer à s’améliorer, à intégrer davantage les règles de la déontologie et à se rapprocher de la population.

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