Sylviane Agacinski, philosophe, élue à l’Académie française au 19e fauteuil, 11e femme de l’histoire.

La philosophe Sylviane Agacinski a été accueillie à l'Académie française pour occuper le 19e fauteuil
          L'essayiste avait été élue le 1er juin 2023 au fauteuil de Jean-Loup-Dabadie. Elle est la onzième femme de l’histoire à intégrer l’institution.

Le 1er juin 2023, l’écrivaine a été élue pour occuper le siège de Jean-Loup-Dabadie, devenant ainsi la onzième femme à rejoindre cette prestigieuse institution.

Sylviane Agacinski a été élue par 13 voix sur 23 votants pour occuper le fauteuil 19 à l’Académie française, laissé vacant il y a quatre ans par Jean-Loup Dabadie. Ce fauteuil a également été occupé par des personnalités telles que Chateaubriand, Paul Deschanel ou René Clair. Connue du grand public pour ses prises de position féministes contre la GPA, Sylviane Agacinski a été accueillie sous la Coupole par l’académicien Marc Lambron, qui a salué son hommage à son prédécesseur et loué son « féminisme girondin ».

Née le 4 mai 1945 à Nades dans l’Allier, Sylviane Agacinski est agrégée de philosophie. Elle a enseigné dans différents établissements et a été membre de divers comités et institutions. Son œuvre, axée sur l’altérité sexuelle, a été saluée à plusieurs reprises, notamment avec le Grand Prix Moron de l’Académie française en 2012 et le Prix Louis Pauwels pour « Le Tiers-corps » en 2018. Son dernier essai, « Face à une guerre sainte » (2022), répond aux accusations d’islamophobie et a reçu le Prix des députés.

Opposée à la GPA, Sylviane Agacinski a exprimé ses réserves quant à cette pratique, la qualifiant de « démisson de la pensée ». Dans ses ouvrages, elle met en garde contre les dangers du « baby business » et appelle à résister pour préserver la dignité humaine. Son manifeste « L’Homme désincarné : du corps charnel au corps fabriqué » souligne son inquiétude face à la loi sur la bioéthique, notamment en ce qui concerne la PMA pour toutes.

Dans une interview sur France Inter, elle a souligné l’importance pour les femmes de réfléchir aux conséquences de provoquer artificiellement la naissance d’un enfant sans géniteur.

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