Suppression aide embauche jeune salarié contrat pro: CPME inquiète

Contrats de professionnalisation : pourquoi la CPME redoute le projet du gouvernement de supprimer l'aide à l'embauche d'un jeune salarié
          Le gouvernement travaille sur un décret prévoyant de supprimer l'aide de 6 000 euros maximum pour les entreprises qui recrutent un salarié en contrat de professionnalisation. Un mauvais signal, selon la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME).

Le gouvernement envisage actuellement de mettre en place un décret qui supprimerait l’aide financière de 6 000 euros maximum accordée aux entreprises qui embauchent un salarié en contrat de professionnalisation. Cette mesure est vivement critiquée par la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME), qui y voit un signal négatif pour le monde de l’entreprise.

Le gouvernement envisage de supprimer certaines incitations à l’embauche d’alternants

Dans le cadre de son plan d’économies visant à réduire le déficit public, le gouvernement français a annoncé son intention de supprimer certaines incitations à l’embauche d’alternants. Selon un projet de décret envoyé aux partenaires sociaux, le ministère du Travail prévoit de mettre fin à l’aide maximale de 6 000 euros versée aux entreprises qui recrutent un jeune salarié en contrat de professionnalisation. Cette aide exceptionnelle, mise en place pendant la pandémie de Covid-19, serait abandonnée à partir du 1er mai prochain. Une décision critiquée par la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME).

Avec la suppression de cette aide, le président de la CPME estime que « tout le monde sera perdant ». François Asselin s’inquiète pour les entreprises et surtout pour les jeunes qui signent ces contrats de professionnalisation. En effet, les « contrats pro » sont de moins en moins populaires par rapport à l’apprentissage, mais ils attirent de plus en plus de jeunes de plus de 26 ans sans emploi et sans diplôme, souvent en reconversion. Ces formations courtes leur permettent d’accéder à des postes dans des secteurs tels que le commerce, la construction ou l’industrie.

La CPME appelle à une pause dans le projet

Sans l’aide à l’embauche de 6 000 euros maximum, il sera plus difficile pour ces jeunes de trouver un employeur, selon François Asselin. Il souligne que c’est un engagement important pour un employeur d’accueillir un alternant en contrat de professionnalisation, car il doit souvent tout apprendre du métier. Cette aide permet de consacrer du temps à sa formation et parfois à son équipement.

« Lorsqu’on remet en cause ce moyen d’accompagner un alternant, on risque très certainement d’arrêter certains contrats prévus dans les petites et moyennes entreprises à partir du 1er mai. »

François Asselin, président de la CPME

à franceinfo

Face à cette situation, la CPME demande au gouvernement de suspendre son projet de décret et de ne pas toucher aux aides à l’alternance. En 2023, près de 116 000 contrats de professionnalisation ont été signés, un chiffre bien inférieur aux contrats d’apprentissage (852 000 en 2023). Il est important de noter que l’aide exceptionnelle de 6 000 euros pour l’embauche d’un apprenti n’est pas concernée par ce projet de décret.

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