Stellantis menace d’arrêter production voitures UK si soutien insuffisant pour électrique

Automobile : Stellantis envisage d’arrêter sa production de voitures au Royaume-Uni
          Le constructeur automobile (ex-PSA Peugeot Citroën) a indiqué, mardi, qu'il mettra sa menace à exécution si le gouvernement britannique ne soutient pas suffisamment la voiture électrique.

Le fabricant de voitures, anciennement connu sous le nom de PSA Peugeot Citroën, a annoncé lors d’une déclaration mardi qu’il envisagera sérieusement de prendre des mesures si le gouvernement britannique ne fournit pas un soutien adéquat pour le développement de la voiture électrique.

Coup de frein sur les ventes pour Stellantis au premier trimestre

La décision n’est pas encore prise et le groupe reste ouvert aux discussions, mais le coup d’envoi est bel et bien donné. Stellantis, le géant franco-italo-américain qui détient entre autres les marques Peugeot, Citroën, Fiat, Opel, Vauxhall et Maserati, possède deux sites de production importants en Angleterre. L’un se trouve dans le nord du pays, tandis que l’autre est situé à Luton, au nord de Londres. Des investissements considérables ont été réalisés sur ces deux sites, et la direction de Stellantis l’a clairement indiqué lors d’une conférence de presse à Londres : « Si le marché devient défavorable pour nous, alors nous envisagerons de produire ailleurs ». « Nous avons besoin de soutien », insiste-t-elle.

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Le cœur du problème réside dans le projet du parti travailliste, donné favori aux élections législatives britanniques du 4 juillet, face au gouvernement conservateur actuel. Les travaillistes envisagent d’avancer de cinq ans l’interdiction de la vente de voitures neuves fonctionnant à l’essence ou au diesel. Alors que l’objectif fixé par l’Europe est 2035, les travaillistes britanniques souhaiteraient le ramener à 2030 pour accélérer la transition énergétique. Cependant, Stellantis estime que cette transition ne peut se faire aussi rapidement, mettant en péril l’emploi et déclarant que cela serait une folie industrielle.

Revendications de l’industrie automobile britannique

Le secteur automobile britannique réclame avant tout de la stabilité législative, plaidant pour une planification à long terme et non des règles changeantes au gré des circonstances. Les acteurs du secteur demandent également des incitations financières publiques pour encourager l’achat de véhicules électriques. Ils estiment qu’une réduction de moitié de la TVA au cours des trois prochaines années permettrait de mettre sur les routes plusieurs centaines de milliers de voitures supplémentaires.

Il n’est pas rare que Stellantis brandisse la menace de fermer des usines au Royaume-Uni. Il y a un peu plus d’un an, le groupe avait déjà averti qu’il fermerait des usines si Londres et Bruxelles ne parvenaient pas à annuler une taxe de 10 % sur les voitures électriques fabriquées en Angleterre et exportées vers l’Europe après le Brexit. Sur ce point, Stellantis avait obtenu gain de cause, mais reste à voir s’ils remporteront leur prochain combat.

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