Statue Crazy Horse, hommage chef sioux, édification depuis 1947, Dakota, USA

États-Unis : la statue du chef sioux Crazy Horse en cours d'édification depuis 1947
          Mort en 1877, il était l'un des grands chefs indiens à avoir lutté contre les colons blancs. Pour lui rendre hommage, ses descendants érigent une statue gigantesque depuis des décennies, dans le Dakota, à quelques kilomètres du mont Rushmore.

Décédé en 1877, cet illustre chef amérindien a marqué l’histoire en menant une résistance farouche contre les envahisseurs blancs. Ses descendants ont entrepris depuis de nombreuses années la construction d’une immense statue à son effigie, située dans le Dakota et se dressant à quelques kilomètres seulement du célèbre mont Rushmore.

« Un jour propice pour partir »

C’est avec ces mots que Crazy Horse, célèbre chef amérindien, aurait galvanisé ses troupes lors de la bataille de Little Bighorn en 1876. Cette bataille a marqué la défaite du régiment du général Custer, symbole de la conquête de l’or dans les terres sacrées des peuples autochtones d’Amérique, face aux guerriers sioux et cheyennes menés par Sitting Bull. C’est ce récit que relaie Die Welt dans un article repris début mars par le site Courrier International.

Le journal allemand raconte comment, de nos jours, une sculpture monumentale en hommage à Crazy Horse est en train d’être réalisée dans les collines du Dakota, au mont Thunderhead. Ce choix n’est pas anodin, puisque le site se trouve à proximité du mont Rushmore, célèbre pour les visages des quatre présidents fondateurs des États-Unis, dont Theodore Roosevelt et Abraham Lincoln. Cette statue de 18 mètres de haut sur 56 mètres de large incarne parfaitement la devise américaine « think big », voir les choses en grand.

Une statue qui surpasse celles des présidents américains

Les descendants de Crazy Horse ont également une vision grandiose, avec cette sculpture entamée en 1947 et dont la date de fin reste inconnue, alors que celles des présidents américains ont été achevées en seulement 14 ans. Il est prévu que la statue de Crazy Horse dépasse largement en taille celles des présidents, un symbole fort.

Car si la bataille de Little Bighorn a été une victoire pour les Sioux et les Cheyennes, la colonisation a entraîné la perte de presque tout pour ces peuples autochtones, à l’exception de leur résilience, illustrée par la construction lente de cette statue. En effet, non seulement ces peuples n’ont pas disparu, mais ils rachètent désormais leurs terres, luttent pour la préservation de leur environnement, siègent au Congrès américain et œuvrent pour la revitalisation de leurs langues. C’est une reconquête de leur identité indissociable de celle de leurs terres.

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