Stages d’observation obligatoires : difficultés pour les lycéens à trouver des entreprises

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    "Je doute fort qu'on arrive à placer la moitié de nos jeunes" : les lycéens peinent à trouver des entreprises pour leur stage obligatoire
          Quelque 560 000 lycéens de seconde générale et technologique doivent effectuer un stage d'observation obligatoire du 17 au 28 juin. Peu d'entre eux ont pourtant réussi à faire signer une convention.

Entre le 17 et le 28 juin, environ 560 000 lycéens de seconde générale et technologique sont tenus de réaliser un stage d’observation. Cependant, la majorité d’entre eux n’ont pas encore obtenu la signature d’une convention pour ce stage obligatoire.

Le défi des stages de seconde en lycée

De nombreux élèves de seconde en lycée général et technologique se retrouvent cette année à devoir réaliser un stage de deux semaines du 17 au 28 juin. Cette initiative du gouvernement vise à occuper ces jeunes qui n’ont plus de cours en raison des examens du baccalauréat. Cependant, trouver un stage d’observation s’avère être un véritable défi pour de nombreux élèves, car à moins d’un mois de l’échéance, peu ont déjà trouvé un lieu d’accueil.

Dans un lycée de Clichy, près de Paris, les élèves ont eu leur convention de stage dès le mois d’octobre, mais malgré cette anticipation, le proviseur, Sylvain Dedieu, constate que la recherche reste difficile. Sur plus de 150 élèves, moins d’une dizaine ont trouvé un stage.

Trop de demandes simultanées

Dans cet établissement populaire où les familles ont peu de réseau, moins de 7% des élèves ont trouvé un stage. Le problème majeur réside dans l’important afflux de demandes auxquelles les entreprises ne peuvent pas répondre, contrairement aux stages de 3e répartis sur plusieurs périodes. Actuellement, les 560 000 jeunes de seconde cherchent un stage pour les mêmes dates.

Les équipes éducatives tentent d’aider les élèves dans leurs recherches, mais le manque de temps se fait ressentir. Florent Martin, proviseur à Argelès-sur-Mer et secrétaire académique du SNPDE, explique que l’accompagnement des jeunes mobilise des ressources humaines et des organisations complexes, surtout en cette période chargée pour les enseignants et les conseillers principaux d’éducation.

Sur l’académie de Montpellier, entre 15 et 20% des élèves ont trouvé un stage en moyenne. Cependant, le chef d’établissement doute que la moitié des jeunes réussissent à décrocher un stage. À Loudun, un territoire rural dans la Vienne, le lycée s’appuie sur son propre réseau de professionnels pour aider les élèves. Malgré un taux de réussite de 40%, les élèves rencontrent des difficultés de mobilité, notamment pour ceux dont les familles ne peuvent pas les accompagner quotidiennement en stage.

Le gouvernement a mis en place un site internet, « 1jeune1solution », proposant quelques offres de stage, mais leur nombre reste limité.

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