Le ministre de l’Intérieur a évoqué la possible implication de l’étranger dans les récentes émeutes en Nouvelle-Calédonie, pointant du doigt l’Azerbaïdjan. Cependant, il est important de noter que la distance entre Baku et Nouméa est de 13 793 km, ce qui soulève des questions sur la véracité de ces accusations.
Un partenariat inattendu
Dans les rassemblements indépendantistes récents en Nouvelle-Calédonie, des drapeaux de l’Azerbaïdjan ont été agités par les manifestants. Bien que situé à 14 000 km de distance de Nouméa, ce pays autoritaire semble soutenir les mouvements indépendantistes locaux. Le groupe d’initiative de Baku a même appelé à manifester en soutien.
Des motivations à questionner
Le président indépendantiste du parlement de Nouvelle-Calédonie s’est rendu en Azerbaïdjan en juillet 2023. Cette visite, bien que légale, soulève des interrogations quant aux intentions du pays. Pour Sacha Houlié, député de la majorité, la France serait la cible de tentatives de déstabilisation. Certains se demandent si ce soutien de l’Azerbaïdjan aux indépendantistes néo-calédoniens ne serait pas lié au positionnement de la France lors du conflit du Haut-Karabakh, soutenant l’Arménie. Cependant, l’Azerbaïdjan nie toute volonté de représailles. Selon Marie Dumoulins, politologue spécialiste de la Russie, « Les Néo-Calédoniens ne sont pas la priorité de l’Azerbaïdjan. S’ils espèrent un soutien à long terme, ils risquent d’être déçus« . Par ailleurs, les importantes réserves de nickel en Nouvelle-Calédonie suscitent également l’intérêt de la Chine.