Sorties cinéma : « Quelques jours, pas plus » et « Sidonie au Japon » par J. Navarro et E. Girard

"Quelques jours pas plus" : quand l'humour désamorce la gravité
          Les sorties cinéma de la semaine avec Thierry Fiorile et Matteu Maestracci : "Quelques jours, pas plus" de Julie Navarro et "Sidonie au Japon" d'Elise Girard.

Découvrez les films à l’affiche cette semaine en compagnie de Thierry Fiorile et Matteu Maestracci : « Quelques jours, pas plus » réalisé par Julie Navarro et « Sidonie au Japon » dirigé par Elise Girard.

Une rencontre improbable

Quelques jours pas plus raconte l’histoire de la rencontre entre un journaliste musical, une bénévole et un migrant afghan. Le personnage principal, Arthur Berthier, interprété par Benjamin Biolay, est un journaliste culturel un peu blasé qui se retrouve muté aux informations générales après un incident lors d’un reportage. Envoyé pour couvrir le démantèlement d’un camp de migrants, il se retrouve blessé par un policier et décide ensuite de parrainer un exilé afghan, Daoud, qui est également cuisinier. Il l’accueille dans son petit appartement parisien pour seulement quelques jours, et tombe sous le charme de Mathilde, la bénévole jouée par Camille Cottin.

Une belle surprise

Malgré un scénario et un décor qui pourraient sembler clichés, le film Quelques jours pas plus se révèle être une belle surprise. Grâce à l’adaptation du roman de Marc Salbert par la réalisatrice Julie Navarro, l’humour des situations et des dialogues s’équilibre parfaitement avec le sujet du film. Benjamin Biolay livre une performance juste et pleine d’autodérision, tandis que Camille Cottin est très impliquée et intense. Les seconds rôles, interprétés par des acteurs non professionnels pour la plupart, méritent également d’être salués.

Sidonie au Japon d’Élise Girard

Le film Sidonie au Japon met en scène Sidonie, une écrivaine française au succès mondial en panne d’inspiration depuis la mort de son mari. Invitée par son éditeur à se rendre au Japon pour la publication de son premier roman, elle découvre un pays où la cohabitation avec les fantômes est courante. Le fantôme de son mari décédé apparaît lorsqu’elle se sent perdue. Elle se retrouve alors confrontée à des situations burlesques, ne comprenant pas les codes sociaux japonais. Au fil de son voyage, elle développe une relation particulière avec son éditeur et se rapproche de lui à travers leur mélancolie commune, sous l’œil bienveillant du fantôme de son mari.

Le film rappelle des œuvres comme Lost in Translation de Sofia Coppola ou encore Hiroshima, mon amour d’Alain Resnais. Isabelle Huppert excelle dans ce rôle écrit spécialement pour elle, malgré quelques scènes qui pourraient manquer de tenue en comparaison avec d’autres plus réussies, notamment celle sur l’île de Naoshima parmi les œuvres de l’architecte Tadao Ando.

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