Sorties cinéma : « L’esprit Coubertin » et « La vie selon Ann » par Jérémie Sein et Joanna Arnow

"L'esprit Coubertin", satire au pistolet
          Les sorties cinéma de la semaine avec Thierry Fiorile et Matteu Maestracci : "L'esprit Coubertin" de Jérémie Sein et "La vie selon Ann" de Joanna Arnow.

Découvrez les films à l’affiche cette semaine en compagnie de Thierry Fiorile et Matteu Maestracci : « L’esprit Coubertin » réalisé par Jérémie Sein et « La vie selon Ann » de Joanna Arnow.

L’esprit olympique selon Jérémie Sein

En regardant « L’esprit Coubertin », une comédie réalisée par Jérémie Sein, on se retrouve plongé dans un scénario imaginaire où les Jeux olympiques débutent à Paris de façon catastrophique pour les athlètes français. Aucune médaille n’est remportée, ce qui crée une atmosphère un peu embarrassante pour des JO se déroulant à domicile. Les moqueries désespérées du public et des spectateurs ne se font pas attendre, reflétant un certain esprit français où tous les espoirs du pays se concentrent soudainement sur une seule personne, un champion, et son sport parfois méconnu.

Le protagoniste maladroit et très réservé, Paul Bosquet, champion du monde de tir et vierge, est amoureux de sa coach Sonia, interprétée par Emmanuelle Bercot. Après deux olympiades ratées à cause d’une mononucléose et de la covid, il est bien déterminé à briller. Le film est trash et potache, parfois vulgaire mais souvent hilarant. Derrière l’humour, le réalisateur Jérémie Sein gratte un peu le chauvinisme français et les valeurs parfois détournées de l’olympisme.

Le casting est à saluer, avec des acteurs tels que Laura Felpin, Grégoire Ludig, Rivaldo Pawawi, Suzanne De Baecque, Aure Atika, Suzy Bemba, ainsi que le duo DAVA.

La vie selon Ann, vue par Joanna Arnow

Dans « La vie selon Ann », premier long-métrage de la réalisatrice new-yorkaise Joanna Arnow, on découvre une trentenaire ennuyée dans tous les aspects de sa vie : professionnelle, familiale et intime. Son passe-temps favori ? La soumission. Elle rencontre des partenaires anonymes pour assouvir leurs fantasmes de manière décomplexée, trouvant dans cette pratique une forme de contrôle sur ses propres aliénations.

Ann, souvent dénudée à l’écran sans recherche esthétique, enchaîne les scènes BDSM, rompant avec l’image traditionnellement ultra-érotisée du genre. Son mutisme, les silences, les quiproquos et le montage déroutant du film apportent une touche d’humour à l’ensemble.

Certaines personnes pourront ne pas adhérer à cet humour teinté d’intellectualisme new-yorkais, tandis que d’autres seront séduits par ces scènes décalées, à la limite du burlesque. Le talent de Joanna Arnow pour mener son récit, qui explore les solitudes contemporaines, et son art du montage surprenant méritent d’être salués.

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