Service national à 18 ans divise les britanniques: la proposition de Rishi Sunak pour relancer sa campagne

"Un gadget pour faire la une des journaux" : l'idée de Rishi Sunak d'un service national pour les 18 ans ne fait pas l'unanimité en Grande-Bretagne
          Le Premier ministre britannique a fait de cette annonce sa première promesse de campagne en vue des élections générales qui auront lieu le 4 Juillet. En retard de 20 points dans les sondages, le conservateur veut donner le tempo, quitte à surprendre voire à contrarier jusque dans ses rangs.

Pour les élections générales qui auront lieu le 4 juillet, le Premier ministre britannique a fait de cette annonce sa priorité absolue. En effet, en étant en retard de 20 points dans les sondages, le conservateur souhaite marquer les esprits et prendre les devants, même si cela peut surprendre voire contrarier certains membres de son propre parti.

Une proposition jugée absurde par un ancien chef de la Royal Navy

Une proposition de rétablir un service national obligatoire pour les jeunes de 18 ans en cas de victoire du parti conservateur aux élections législatives a suscité des réactions fortes. Un ancien chef d’état-major de la Royal Navy a qualifié cette idée d’absurde. Le Premier ministre Rishi Sunak a annoncé ce projet dans le but de créer un objectif commun chez les jeunes et de renforcer le sentiment de fierté nationale.

Ce nouveau service national obligatoire, s’il est mis en place, différera de l’ancien système en vigueur de 1947 à 1960 au Royaume-Uni, où les hommes de 17 à 21 ans devaient servir dans les forces armées pendant 18 mois. Cette fois, les jeunes de 18 ans auront le choix entre un engagement à plein temps de 12 mois dans les forces armées ou un volontariat un week-end par mois pendant un an au sein de leur communauté.

Une décision unilatérale critiquée

La décision du Premier ministre a été fortement critiquée, notamment par le président des jeunes conservateurs de Birmingham qui a décidé de rejoindre les libéraux démocrates. Certains députés de la majorité actuelle ont également exprimé leur opposition à cette mesure, qualifiée d’imposée par le leader conservateur. Même le ministre de la Défense aurait écarté cette proposition quelques jours avant son annonce.

Les travaillistes, quant à eux, se contentent de se moquer de cette initiative, la qualifiant de gadget destiné à faire la une des journaux. La décision du Premier ministre de convoquer des élections législatives dans un mois a pris de court ses propres troupes, semant le trouble au sein de la majorité. Alors que la question n’est plus de savoir si les conservateurs peuvent conserver le pouvoir, mais plutôt de quelle sera l’ampleur de leur défaite.

Face à cette situation, Rishi Sunak tente de s’imposer en occupant l’espace médiatique, mais de nombreux députés conservateurs ont déjà annoncé qu’ils ne se représenteront pas. La cacophonie au sein du camp conservateur laisse présager une bataille politique mouvementée dans les semaines à venir.

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