Serres chauffées : retour des fruits et légumes bio pour une agriculture durable

Agriculture : le retour des fruits et légumes bio sous les serres chauffées
          Avec près de 20% des émissions de gaz à effet de serre en France, l'agriculture est le deuxième secteur le plus émetteur, après les transports. Un constat qui pousse certains agriculteurs à se tourner vers des alternatives plus durables, comme les serres bioclimatiques.

En France, l’agriculture est responsable de près de 20% des émissions de gaz à effet de serre, ce qui en fait le deuxième secteur le plus émetteur après les transports. Face à ce constat alarmant, de plus en plus d’agriculteurs se tournent vers des alternatives plus durables pour limiter leur impact environnemental. Parmi ces solutions, on retrouve notamment les serres bioclimatiques, qui permettent de réduire les besoins en énergie et en eau tout en favorisant une production plus respectueuse de l’environnement. Ces initiatives témoignent d’une prise de conscience croissante au sein du monde agricole quant à la nécessité de repenser nos modes de production pour préserver la planète et les ressources naturelles.

Réaménagement des serres pour les premières plantations

Les préparatifs vont bon train pour les premières plantations qui auront lieu dans quelques semaines. Deux serres de deux hectares sont prêtes à accueillir 8 000 plants de tomates. Pour assurer une température optimale jusqu’à la récolte en avril, un réseau de tubes permettra de chauffer les serres. Gilbert Brouder, maraîcher, explique : « La journée, [la tomate] sera chauffée par le soleil, et la nuit, elle sera chauffée par ce tuyau d’eau chaude« . Depuis le 1er janvier, il est de nouveau autorisé à vendre des légumes produits sous serre chauffée.

Impact écologique de la culture sous serre chauffée

Cette pratique avait été interdite en 2019, mais une récente décision du Conseil d’État autorise de nouveau son utilisation, ce qui rassure le maraîcher. Il explique : « Économiquement, aujourd’hui, on ne tiendrait pas avec trois mois de production. Ni pour avoir de la main d’œuvre permanente, ni pour rentabiliser les investissements qu’on doit mettre autour de la culture« . En avril, la tomate bio française fera son retour sur les étals des marchés, venant concurrencer les produits importés du Maroc ou d’Espagne.

D’un autre côté, Dominique Dubreuil a fait le choix de ne pas chauffer ses serres et de ne produire que des légumes de saison, tels que la salade, le mesclun et les asperges, qu’il protège uniquement des conditions climatiques défavorables. Il souligne que la production sous serre chauffée génère quatre fois plus de gaz à effet de serre qu’une production de légumes de saison.

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