À Marseille, de plus en plus de serres bioclimatiques voient le jour, offrant la possibilité de réduire considérablement, voire d’éliminer totalement, les factures d’énergie grâce à l’utilisation des rayons du soleil. Cette tendance en plein essor soulève des questions sur l’avenir de l’agriculture et sur les différentes solutions innovantes qui pourraient être mises en place pour rendre ce secteur plus durable et respectueux de l’environnement.
Une ferme urbaine à Marseille produit des micro-pousses pour les restaurants
À Marseille, une ferme urbaine située sur les hauteurs de la ville produit des micro-pousses pour approvisionner les restaurants locaux. Parmi les produits cultivés, on retrouve des brocolis, des radis, des choux ou encore de la moutarde. Il est essentiel de protéger ces plantes du froid, surtout à ce stade précoce de leur développement. Benjamin Denjean, co-fondateur du Paysan Urbain, explique qu’une nuit de gel peut être fatale pour les plantes.
Utilisation de l’énergie solaire pour maintenir une température optimale
Dans cette ferme urbaine, une serre bioclimatique est utilisée pour cultiver les micro-pousses. Contrairement aux serres traditionnelles, celle-ci ne dispose pas de chauffage. La température est maintenue positive grâce à des bidons d’eau qui stockent l’énergie solaire durant la journée. Une association a aidé à concevoir et financer cette structure, qui a coûté 14 000 euros. Depuis sa mise en place, l’agriculteur n’a plus eu de facture d’énergie à payer. Ce modèle intéresse de nombreux acteurs, des écoles aux petits exploitants, et a déjà été adopté par une douzaine de serres en Provence depuis 2015, avec d’autres projets en cours.
