Samsung impose six jours/semaine en mode « crise » aux cadres en Corée du Sud

Corée du Sud : Samsung impose à ses cadres de passer en mode "crise" en venant travailler six jours par semaine
          Malgré le succès de ses smartphones, l'ensemble des activités du groupe Samsung montre des résultats en baisse. Pour motiver les équipes, en Corée du Sud, la solution ne passe pas par des séminaires de team building à la campagne, mais plutôt par un contexte de crise au bureau.

Bien que les smartphones de Samsung rencontrent un grand succès, les autres secteurs d’activité du groupe affichent des performances en recul. En Corée du Sud, pour stimuler les équipes, on préfère opter pour une approche basée sur la gestion de crise en milieu professionnel, plutôt que d’organiser des séminaires de team building à la campagne.

Samsung, le géant de la technologie, a récemment pris une décision controversée en Corée du Sud. En effet, la direction a annoncé que les cadres de l’entreprise devront désormais travailler le samedi ou le dimanche en plus de leur semaine de cinq jours habituelle, sans compensation financière pour ces heures supplémentaires. Cette nouvelle politique vise à instaurer une semaine de travail de six jours, une pratique rare dans le pays.

Samsung est le plus grand conglomérat sud-coréen, également appelé « chaebol ». Le groupe est principalement connu pour sa filiale emblématique, Samsung Electronics, leader mondial dans la production de smartphones et autres produits électroniques. Cependant, Samsung est également actif dans d’autres secteurs tels que la construction, les batteries pour voitures électriques et même la pharmacie.

La direction de Samsung justifie cette décision en invoquant des résultats économiques insatisfaisants dans l’ensemble de ses activités. Afin de redresser la barre, les cadres sont appelés à faire des sacrifices en travaillant le week-end pour réfléchir à de potentielles améliorations stratégiques.

En Corée du Sud, le rapport au travail est très différent de celui en France ou en Europe. Les cadres sont souvent prêts à consentir des sacrifices pour préserver leur emploi, souvent précaire mais bien rémunéré. Travailler chez Samsung est considéré comme un privilège et une réussite, nécessitant une formation rigoureuse et l’obtention de diplômes prestigieux.

De plus, dans le cadre du droit du travail sud-coréen, les cadres sont considérés comme des employeurs et non des employés, ce qui signifie qu’ils ne bénéficient pas de rémunération supplémentaire pour les heures supplémentaires. Ainsi, la semaine de six jours ne représente pas un coût significatif pour l’entreprise.

Cette décision de Samsung, en tant qu’acteur majeur de l’économie sud-coréenne, pourrait entraîner d’autres entreprises à suivre cet exemple et à réintroduire la semaine de six jours. En effet, un autre grand conglomérat du pays, SK, a déjà décidé que les directeurs de ses filiales devront assister à des réunions le samedi pour faire le point avec la direction.

En conclusion, la semaine de travail de six jours chez Samsung marque un tournant dans la culture du travail en Corée du Sud, mettant en lumière les exigences et les sacrifices auxquels sont prêts à consentir les cadres pour maintenir leur position au sein de ces entreprises prestigieuses.

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