Rwanda : Macron ne reconnaît pas la responsabilité de la France dans le génocide

En fin de semaine dernière, une communication provenant de l’Élysée laissait entendre que le président était sur le point de reconnaître la responsabilité de la France dans le génocide. Cependant, il s’avère que ce n’était pas le cas et que cette confusion était due à une erreur de ses équipes de communication.

Un malentendu autour des déclarations de l’Élysée sur le génocide au Rwanda

L’Élysée a qualifié l’incident de malentendu plutôt que de rétropédalage. Tout a commencé lors d’un point presse avec la presse le jeudi 4 avril, au cours duquel une conseillère a donné des détails sur ce que le président devrait dire dans sa vidéo adressée au peuple rwandais, diffusée le dimanche suivant. Elle a alors mentionné que la France aurait pu arrêter le génocide avec ses alliés occidentaux et africains, mais qu’elle n’en avait pas eu la volonté.

La réaction ne s’est pas fait attendre : pour beaucoup, cela signifiait que le président s’apprêtait à reconnaître davantage la responsabilité de la France dans les massacres de 1994. Cependant, il s’est avéré que cette interprétation était erronée : aucune déclaration allant dans ce sens n’a été faite dans la vidéo diffusée le dimanche.

Dans cette vidéo commémorant le 30e anniversaire du génocide des Tutsis au Rwanda, Emmanuel Macron a réaffirmé ses déclarations de 2021, où il avait reconnu les responsabilités de la France dans ces événements. Cependant, il n’a pas été aussi loin que prévu en affirmant que « la France aurait pu arrêter le génocide […], mais n’en a pas eu la volonté », contrairement à ce qui avait été laissé entendre par l’Élysée quelques jours auparavant.

Une clarification de l’Élysée

La conseillère de l’Élysée a admis auprès de franceinfo avoir commis une maladresse lors de ce point presse, ce qui a conduit à une mauvaise interprétation des propos et n’engage en rien le président, qui maintient sa position exprimée il y a trois ans. Ainsi, il n’y a pas eu de véritable avancée de la France sur la question du Rwanda.