Les propositions des différents partis politiques pour les élections législatives sont très diverses, allant du retour de la retraite à 60 ans au maintien du statu quo en passant par la généralisation du système par capitalisation. Ces mesures ont des impacts différents sur les finances publiques et suscitent des débats passionnés.
La question de la retraite au cœur de la campagne des législatives
La question de la retraite est au centre des débats de la campagne pour les élections législatives. Alors que le premier tour est prévu pour le dimanche 30 juin (le second tour le dimanche 7 juillet), Édouard Philippe, candidat pour Horizons, a souligné qu’il est nécessaire d’aller plus loin que la réforme actuelle. Il estime qu’un « nouveau système » est essentiel pour éviter de repousser l’âge de départ à la retraite.
Face au vieillissement de la population, le système actuel de répartition des retraites ne sera pas viable à long terme. En effet, les actifs d’aujourd’hui financent les pensions des retraités, et avec plus de 17 millions de personnes de plus de 60 ans en France, soit près d’un tiers de la population, le système est sous pression. Édouard Philippe avait proposé de repousser l’âge de la retraite à 67 ans pour faire face au déficit croissant des retraites.
Selon la Cour des comptes, ce déficit passerait de 1,5 milliard en 2023 à plus de 10 milliards d’euros d’ici 2027. Ainsi, l’idée d’un système où chacun épargne individuellement pour sa retraite à travers des plans d’épargne ou des assurances-vie est évoquée. Cette approche, inspirée du système de capitalisation présent dans les retraites d’entreprise, n’est pas partagée par tous au sein de la majorité.
Certains partis politiques ont des propositions divergentes en matière de retraite. Le Nouveau Front populaire souhaite le retour à la retraite à 60 ans, tandis que le Rassemblement national prône l’abrogation de la réforme Macron et un retour à 60 ans pour certains travailleurs. Cependant, le RN laisse la possibilité d’ajuster sa position en fonction de l’audit des finances publiques, laissant planer un doute sur la faisabilité de telles mesures.