Retards de paiement : entreprises tardent à payer fournisseurs, 13 jours en 2023 vs 10 avant Covid

Retards de paiement : les entreprises mettent de plus en plus de temps à payer leurs fournisseurs ou leurs sous-traitants
          Dans son rapport annuel publié jeudi, le médiateur des entreprises pointe les retards de paiement qui deviennent de plus en plus importants. Ils atteignent presque 13 jours en 2023, contre moins de 10 avant la période du Covid.

Le jeudi, le médiateur des entreprises a publié son rapport annuel qui met en lumière les problèmes croissants de retards de paiement. En effet, ces retards ont atteint près de 13 jours en 2023, alors qu’ils étaient de moins de 10 jours avant la pandémie de Covid-19. Cette situation inquiétante montre une détérioration de la situation économique des entreprises, qui peinent de plus en plus à être payées dans les délais convenus. Cette tendance souligne l’importance pour les entreprises de rester vigilantes et de mettre en place des mesures pour anticiper et gérer ces retards de paiement.

Délais de paiement en augmentation : un impact sur l’économie

Les délais de paiement s’allongent, avec une moyenne de près de 13 jours de retard, selon le médiateur des entreprises, un service rattaché au ministère de l’Économie. Avant la crise du Covid, ce délai était inférieur à 10 jours. Légalement, les entreprises ont 60 jours pour régler une facture, mais la plupart d’entre elles attendent ce délai, ce qui entraîne un retard moyen de 73 jours au total.

En général, lorsque les entreprises tardent à payer, c’est souvent parce qu’elles rencontrent des difficultés financières ou qu’elles veulent éviter les découverts. Cela peut être le signe de problèmes plus importants, tels que des commandes en baisse et des dépenses croissantes. En raison de l’inflation, les coûts des matières premières, de l’énergie et des salaires ont considérablement augmenté.

Conséquences des retards de paiement sur les entreprises

Ces retards de paiement ont un impact négatif sur l’économie, fragilisant l’ensemble de la chaîne de production. Dans un contexte économique de plus en plus difficile, ce sont surtout les petites entreprises qui en pâtissent, ayant moins de trésorerie par définition. Selon Pierre Pélouzet, le médiateur des entreprises, le non-paiement d’un grand client peut mettre en grande difficulté voire conduire à la défaillance d’une petite structure. Ces retards sont également l’une des principales sources de tension entre les entreprises, absorbant un quart des demandes de médiation.

Le gouvernement s’engage à prendre des mesures

La ministre déléguée en charge des Entreprises, Olivia Grégoire, s’engage à mettre en place un « arsenal » pour lutter contre les mauvais payeurs. Parmi ces mesures, il y aura la publication des sanctions infligées aux entreprises en situation de retard de paiement, ainsi qu’une augmentation du montant des amendes pour les récidivistes, actuellement plafonnées à deux millions d’euros. Selon la ministre, le montant total des trésoreries en souffrance atteint 15 milliards d’euros. Il est urgent d’agir, notamment dans des secteurs fortement impactés tels que le bâtiment et la construction.

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