Restauration de la croix de Notre-Dame : reportage dans une ferronnerie du Calvados

Reportage



  

  
  

      

  

  
    Notre-Dame de Paris : dans une ferronnerie du Calvados qui participe à la restauration de la croix du chevet
          Près de 1 000 heures de travail ont été nécessaires à sa restauration, dans l'atelier Fer Art Forge, qui emploie cinq salariés. Si la croix a été sauvée, la plupart de ses ornements en plomb ont fondu lors de l’incendie, ils ont donc été restitués.

La rénovation de la croix a demandé un investissement de temps considérable, avec près de 1 000 heures de travail effectuées au sein de l’atelier Fer Art Forge, qui compte cinq employés. Malgré les dégâts causés par l’incendie, la structure principale de la croix a pu être préservée. Cependant, la plupart des ornements en plomb qui l’ornaient ont malheureusement fondu. Heureusement, ces éléments ont pu être reproduits et réinstallés afin de restituer toute la beauté et la splendeur d’origine de la croix.

Restauration de la croix du chevet de Notre-Dame de Paris

Dans sept mois, la cathédrale Notre-Dame rouvrira au public après les travaux de restauration en cours. En effet, les couvreurs s’activent sur les toits depuis plusieurs semaines, tandis que la restauration se poursuit également en dehors du site, notamment dans une ferronnerie d’art du Calvados qui a redonné vie à la croix du chevet.

Cette croix, haute de 13 mètres, se trouve dans la cour de la ferronnerie Fer Art Forge, une petite entreprise de cinq salariés basée à Saint-Aubin-des-Bois. Après l’incendie de Notre-Dame en avril 2019, la croix du chevet était tombée sur les voûtes du chœur, mais a été sauvée et transportée à l’atelier de Fer Art Forge. Alexandre Gury, président de l’atelier, se souvient de son état à son arrivée : « La croix du chevet de Notre-Dame est arrivée dans notre atelier, pliée, tordue, complètement recroquevillée sur elle-même. »

La restauration de la croix a nécessité près de 1 000 heures de travail, avec quatre personnes à temps plein pendant neuf mois. Chaque fer de la croix a dû être démonté pour être redressé. Malheureusement, la plupart des ornements en plomb de la croix ont fondu lors de l’incendie, mais ont été restitués pour lui redonner toute sa splendeur d’origine, conçue par Viollet-le-Duc. Vincent Combe, chef de projet pour l’entreprise UTB en charge de la couverture du chœur, décrit la croix comme un assemblage de fers épousant parfaitement la charpente, ornée de décors floraux, de feuilles en plomb et d’un dragon en plomb.

La croix du chevet est le seul élément de la couverture du chœur à avoir survécu à l’incendie, ce qui en fait un symbole important pour Philippe Villeneuve, architecte en chef des monuments historiques en charge de la restauration de Notre-Dame. Il souligne l’importance de cette croix pour redonner à la cathédrale son allure caractéristique.

La prochaine étape de restauration consistera à dorer la croix avant de la replacer sur le chevet de Notre-Dame. Ce moment est très attendu par les artisans qui ont participé à sa restauration, comme Florent Boutroy, qui exprime son honneur d’avoir travaillé sur ce projet symbolique. La repose de la croix du chevet est prévue pour la deuxième quinzaine du mois de mai.

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