Restaurant des Beaumettes : un an de succès avec des détenus en cuisine

Reportage



  

  
  

      

  

  
    "Ça nous rapproche de la sortie, de la vie normale" : à Marseille, le restaurant de la prison des Beaumettes rencontre un franc succès depuis un an
          Depuis un peu plus d'un an, 3 500 clients ont déjeuné aux "Beaux Mets", le restaurant ouvert dans la prison des Baumettes et dans lequel le service et la cuisine sont assurés par des détenus.

Depuis plus d’un an, le restaurant « Beaux Mets » situé à l’intérieur de la prison des Baumettes a accueilli pas moins de 3 500 clients. Ce restaurant atypique fonctionne grâce à la collaboration des détenus qui assurent à la fois le service en salle et la préparation des plats.

Un restaurant unique en France

À l’entrée des « Beaux Mets », un grand portail rouge accueille les clients. Sous la supervision de Nathalie, la surveillante, les convives, tous sans antécédents judiciaires, déposent leurs téléphones et passent les détecteurs à rayons X. Certains comparent cette procédure à celle des aéroports. Situé au deuxième étage d’un ancien bâtiment en pierre, ce restaurant a ouvert il y a un peu plus d’un an et est le seul de ce genre en France, étant situé à l’intérieur d’une prison.

Un lieu de réinsertion réussi

Dans l’enceinte de la prison des Baumettes à Marseille, le restaurant « Les Beaux Mets » accueille chaque midi, sur réservation, des clients extérieurs. Ce sont des détenus en préparation de leur réinsertion qui assurent le service et la cuisine. Depuis son ouverture, cet établissement de réinsertion remporte un franc succès.

« Ils doivent avoir une prestance »

Les fenêtres du restaurant n’ont pas de barreaux, et l’ambiance est chaleureuse avec des détenus en chemise. Sous la supervision de la cheffe Sandrine Sollier, sept détenus s’activent en salle ou en cuisine. Sandrine souligne l’importance pour eux de se comporter comme des professionnels avec prestance et sérieux.

Leila, 26 ans, témoigne de son étonnement en travaillant dans un environnement si proche de la réalité extérieure. Pour elle, cela la rapproche de la vie normale et de sa future réinsertion.

« Un tremplin vers l’emploi »

Au bar, Fateh, 19 ans, prépare des cocktails sans alcool car c’est interdit en prison. Il apprécie le contact avec les clients et leur bienveillance. Fakri, 20 ans, rêve de devenir serveur à sa sortie de détention et se sent encouragé par l’expérience.

Carole Guillerm, responsable du restaurant pour l’association Festin, explique que l’objectif de l’établissement est d’offrir un tremplin vers l’emploi et la réintégration sociale. Plus de 3 500 convives ont déjà déjeuné aux « Beaux Mets » depuis son ouverture, et de nombreux détenus ont retrouvé un emploi ou suivi une formation à leur sortie.

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