Responsabilité de l’État reconnue dans l’affaire du chlordécone en Guadeloupe et Martinique

Chlordécone : la responsabilité de l’État enfin reconnue
          Dans l’affaire du chlordécone, l’Assemblée nationale a reconnu le rôle de l’État dans les préjudices sanitaires, environnementaux et économiques subis en Guadeloupe et en Martinique, là où le pesticide a été autorisé alors qu’on le savait toxique.

En ce qui concerne le scandale du chlordécone, les députés de l’Assemblée nationale ont finalement admis la responsabilité de l’État dans les dommages causés en Guadeloupe et en Martinique. En effet, l’autorisation de ce pesticide toxique malgré les connaissances sur sa dangerosité a eu des conséquences désastreuses sur la santé, l’environnement et l’économie des habitants de ces territoires.

Le scandale du chlordécone aux Antilles

Le scandale sanitaire du chlordécone aux Antilles a désormais un responsable. En effet, l’Assemblée nationale a adopté jeudi 29 février en première lecture un texte reconnaissant la responsabilité de l’État français dans l’utilisation de ce pesticide. Les députés antillais, à l’origine de cette loi, considèrent ce vote comme historique. Selon Johnny Hajjar, député du parti progressiste martiniquais, « C’est l’État qui a autorisé, c’est l’État qui a laissé faire, et cette reconnaissance de cette responsabilité ouvre la porte des réparations mais aussi du travail judiciaire ».

Un pesticide autorisé jusqu’en 1993

Selon le texte adopté, la France doit désormais s’engager à dépolluer les terres et à indemniser les victimes. Cependant, les associations estiment que le texte ne va pas assez loin. En effet, le chlordécone, pesticide utilisé dans les bananeraies, a été interdit aux États-Unis dès 1975 mais a continué d’être utilisé aux Antilles jusqu’en 1993. Pour que le projet de loi entre en vigueur, il doit être voté au Sénat.

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