Un vaste réseau irako-syrien a été découvert par les autorités européennes, opérant dans le trafic de migrants à travers la Manche. Cette opération a conduit à l’arrestation de 19 individus impliqués dans ces activités illégales. Il s’agit d’un réseau bien organisé et structuré, mettant en péril la sécurité et la stabilité de la région. Les autorités ont mis en place des mesures pour lutter contre ce phénomène et protéger les personnes vulnérables qui sont victimes de ces trafiquants sans scrupules.
Un réseau de passeurs démantelé dans le nord de la France
Les autorités européennes ont mis fin à l’un des réseaux de passeurs les plus actifs dans le nord de la France il y a un mois. L’opération a abouti à l’arrestation de 19 personnes originaires d’Irak et de Syrie en Allemagne. En plus des arrestations, une vingtaine de bateaux pneumatiques, des moteurs et des gilets de sauvetage ont été saisis. Ces réseaux ont été responsables de la traversée de la Manche par près de 30 000 migrants en 2023, facturant jusqu’à 3 000 euros pour une place à bord. Les passeurs ciblent les réfugiés dès leur arrivée sur les côtes françaises.
Un business lucratif pour les passeurs
Pour les candidats à l’exil, le processus est bien huilé. Les enquêteurs identifient souvent les têtes de réseaux au Royaume-Uni ou en Allemagne. Ces dernières acquièrent des embarcations bon marché en Chine, les font transiter par la Turquie avant de les stocker dans des entrepôts en Allemagne. Des complices se chargent ensuite de les transporter jusqu’aux côtes françaises. Guirec Le Bras, procureur de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), déplore que les passeurs s’adaptent aux méthodes de la police et aux enquêtes menées. Ce trafic s’avère extrêmement lucratif, un seul bateau transportant 60 personnes peut rapporter près de 200 000 euros.