Répression accrue des travailleuses du sexe avant Paris 2024 : ONG dénoncent.

Paris 2024 : des ONG dénoncent une "répression accrue" contre les travailleuses du sexe à l'approche des Jeux olympiques
          "Il est regrettable qu'autant d'énergie et d'argent soient dépensés à réprimer des femmes précaires (...) plutôt qu'à lutter contre les organisations criminelles qui les braquent, les volent et les agressent", fustigent ces associations dans un rapport publié mercredi.

Ces associations expriment leur consternation à l’égard de l’importante quantité de ressources consacrées à réprimer les femmes en situation de précarité, alors qu’elles devraient être utilisées pour combattre les organisations criminelles qui les ciblent, les dépouillent et les attaquent. Leur rapport, rendu public mercredi, souligne l’absurdité de cette situation et met en lumière la nécessité de revoir les priorités en matière de lutte contre la criminalité.

Un rapport dénonce une répression accrue à l’encontre des travailleuses du sexe à Paris

Un regroupement d’associations a publié un rapport le mercredi 6 mars, dénonçant une intensification de la répression envers les travailleuses du sexe à Paris, en prévision des Jeux olympiques et paralympiques (JOP) qui commenceront le 26 juillet. Selon ce rapport, cette approche dite « tout répressive » a des conséquences néfastes sur la sécurité et la santé des travailleuses du sexe, soulignent les 17 organisations qui soutiennent ces femmes au quotidien, telles que Act Up ou la fédération Parapluie rouge.

Des contrôles ciblés en augmentation à l’approche des JOP

Les associations rapportent une recrudescence des contrôles ciblés à l’approche des JOP. Après ces contrôles, certaines travailleuses du sexe se voient notifier des obligations de quitter le territoire français (OQTF). Des patrouilles de police supplémentaires ont été déployées dans les bois de Boulogne et de Vincennes lors des JOP, effectuant des contrôles musclés sur les femmes exerçant le travail sexuel, affirment les auteurs du rapport.

Les associations dénoncent une mauvaise utilisation des ressources

Les associations critiquent vivement le fait que tant d’énergie et d’argent soient investis dans la répression des femmes précaires, au lieu de lutter contre les organisations criminelles qui les exploitent, les volent et les agressent. Elles demandent notamment dans ce rapport l’abrogation des lois obligeant les propriétaires à expulser les travailleuses du sexe, celles-ci exerçant désormais principalement en appartement.

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