Réparation de l’Église au Royaume-Uni, rapport sur l’esclavage en Suisse : journée internationale des victimes

Esclavage : au Royaume-Uni, l'Église se repend et en Suisse, un rapport s'intéresse au travail forcé
          En cette journée internationale des victimes de l'esclavage, on part au Royaume-Uni, où l’Église d’Angleterre veut réparer ses erreurs. Nous irons ensuite en Suisse, où un rapport de l'OIT détaille le volume d’argent généré par l'esclavage moderne.

A l’occasion de la journée internationale des victimes de l’esclavage, un focus est mis sur les actions entreprises par l’Église d’Angleterre au Royaume-Uni pour reconnaître et réparer les erreurs du passé liées à l’esclavage. En parallèle, un rapport de l’Organisation internationale du travail en Suisse met en lumière l’ampleur financière générée par le phénomène de l’esclavage moderne. Ces deux exemples soulignent l’importance de la lutte contre l’esclavage et la nécessité de prendre des mesures concrètes pour l’éradiquer.

En ce lundi 25 mars, le Club des correspondants s’arrête tout d’abord au Royaume-Uni, où l’Église d’Angleterre a décidé d’allouer 100 millions de livres pour traiter de ses liens historiques avec l’esclavage, remontant au XVIIIe siècle. Cette somme, jugée insuffisante, vise à réparer les conséquences de ces liens passés.

Ensuite, le Club des correspondants se rend à Genève, en Suisse, où est basée l’Organisation internationale du travail (OIT). Selon un rapport récent de l’OIT, plus de 27 millions de personnes sont aujourd’hui soumises au travail forcé, constituant un véritable esclavage moderne. Ce chiffre est en augmentation par rapport à il y a dix ans et profite aux réseaux criminels.

Au Royaume-Uni, l’Église d’Angleterre a lancé un programme en 2023 pour investir dans la recherche et soutenir les communautés affectées par le commerce transatlantique des esclaves. Cette initiative vise à dédommager les communautés victimes de l’esclavage et à soutenir divers acteurs comme les entrepreneurs, éducateurs et historiens.

Les liens entre l’esclavage et l’Église d’Angleterre remontent à 1704, lorsque la Reine Anne a créé un fonds investissant dans la Compagnie South Sea, impliquée dans le transport d’esclaves. Entre 1714 et 1739, la compagnie aurait transporté 34 000 personnes lors d’au moins 96 voyages. Des recherches plus approfondies sont nécessaires pour comprendre pleinement l’implication de l’Église d’Angleterre dans ce commerce.

En Suisse, l’OIT estime que le travail forcé rapporte 236 milliards de dollars par an, soit une somme colossale. Ce travail forcé, notamment présent dans des secteurs comme l’industrie, la restauration, l’agriculture et le travail domestique, constitue un véritable fléau mondial. Il est également lié à des formes d’exploitation sexuelle, touchant principalement des femmes et des enfants.

Malgré les efforts déployés pour lutter contre le travail forcé, notamment à travers des conventions internationales, le phénomène persiste à l’échelle mondiale. Des mesures sont prises pour sanctionner les pays recourant massivement au travail forcé, comme la Chine, et pour interdire les produits issus de ce type d’exploitation. C’est un premier pas vers l’éradication de cette forme d’esclavage moderne.

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