Renforts envoyés en Nouvelle-Calédonie après tensions liées à réforme constitutionnelle

Nouvelle-Calédonie : Gérald Darmanin annonce l'envoi de renforts sur l'archipel, après de vives tensions liées à une réforme constitutionnelle examinée par l'Assemblée nationale
          Plusieurs supermarchés ont été vandalisés et une importante usine spécialisée dans l'embouteillage a été victime d'un incendie volontaire et totalement ravagée par les flammes lundi soir.

Lundi soir, des actes de vandalisme ont été commis dans plusieurs supermarchés, tandis qu’une usine spécialisée dans l’embouteillage a été délibérément incendiée et complètement détruite par le feu. Ces événements ont causé des dégâts considérables et ont eu un impact important sur la communauté locale.

Violences et troubles en Nouvelle-Calédonie

La situation en Nouvelle-Calédonie est actuellement très tendue, avec des scènes de violence qui ont éclaté dans la nuit du lundi 13 au mardi 14 mai à Nouméa. Des véhicules ont été incendiés, des magasins ont été pillés et des affrontements ont eu lieu entre les manifestants et les forces de l’ordre. Ces événements surviennent alors que les députés à Paris examinent une révision constitutionnelle critiquée par les indépendantistes locaux.

À l’entrée de la « capitale » calédonienne, une usine spécialisée dans l’embouteillage a été délibérément incendiée et complètement détruite par les flammes aux alentours de 22 heures. Des supermarchés à Nouméa ainsi que dans les villes voisines de Dumbéa et du Mont-Dore ont été pillés, et au moins deux concessions automobiles ont été la proie des flammes vers 23 heures.

Le ministère de l’Intérieur a annoncé l’envoi de renforts sur l’archipel, à la demande de Gérald Darmanin. Quatre escadrons de gendarmerie mobile, deux sections de CRS, des policiers du RAID et des gendarmes du GIGN sont mobilisés pour faire face à la situation.

Conflit autour de la réforme du corps électoral

Les affrontements entre les forces de l’ordre et les jeunes manifestants ont débuté en marge d’une mobilisation indépendantiste contre la réforme constitutionnelle examinée à l’Assemblée nationale. Cette réforme vise à élargir le corps électoral pour les élections provinciales en Nouvelle-Calédonie, un enjeu majeur pour l’avenir politique de l’archipel.

Mis en place en 1998 par l’accord de Nouméa, le corps électoral est actuellement gelé, privant près d’un électeur sur cinq de son droit de vote. Pour Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, ce gel n’est plus adapté aux principes démocratiques. Cependant, les indépendantistes redoutent que le dégel du corps électoral ne conduise à une marginalisation accrue du peuple autochtone kanak.

Le projet de réforme constitutionnelle sera soumis à un vote solennel des députés dans les prochaines heures. La Nouvelle-Calédonie reste donc au cœur de tensions et de débats politiques qui pourraient avoir des conséquences majeures pour l’avenir de l’archipel.

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