Les salariés du groupe Stellantis sont de plus en plus en colère suite à la validation par les actionnaires de l’importante rémunération de son directeur général. Cette situation a suscité un vif mécontentement parmi les employés qui estiment que les salaires des grands patrons devraient être encadrés par une loi. Il est donc possible qu’une législation soit mise en place pour limiter les rémunérations des dirigeants d’entreprise.
Les actionnaires de Stellantis valident la rémunération de Carlos Tavares
Selon un vote à l’assemblée générale, plus de 70 % des actionnaires de Stellantis ont validé la rémunération de leur directeur général, Carlos Tavares. Ce dernier a touché plus de 36 millions d’euros pour l’année dernière, un montant qui a suscité la polémique mais qui n’a pas semblé choquer lors de la réunion.
Cependant, du côté des salariés de l’entreprise, situés en région parisienne, la colère gronde. Certains d’entre eux gagnent aux alentours de 1300-1400 euros nets, ce qui rend la rémunération de Carlos Tavares d’autant plus choquante à leurs yeux.
LFI et le PS réagissent
La rémunération de Carlos Tavares a augmenté de 56 % par rapport à l’année précédente, ce qui est d’autant plus difficile à accepter pour les salariés étant donné que l’entreprise a supprimé plusieurs milliers d’emplois dans le monde ces dernières années. Cette rémunération est justifiée par les très bons résultats financiers du groupe, avec un bénéfice record de plus de 18 milliards d’euros.
Carlos Tavares assume pleinement sa rémunération, la comparant à celle d’un joueur de football ou d’un pilote de Formule 1. Il souligne qu’il y a une dimension contractuelle à sa rémunération, mais il est également conscient de la dimension sociétale de la question. Il invite les législateurs à intervenir si la rémunération des grands patrons est jugée inacceptable.
La France insoumise et le Parti socialiste ont annoncé leur intention de légiférer pour encadrer plus strictement les salaires des grands dirigeants d’entreprise.