Reliques volées à l’Eglise éthiopienne au British Museum depuis 19e siècle

Nouvelle polémique au British Museum autour de reliques volées à l'Eglise éthiopienne orthodoxe
          Le fameux musée de Londres conserve, depuis la fin du 19e siècle, plusieurs tabots, objets sacrés qui ne peuvent être observés que par des prêtres.

Depuis la fin du 19e siècle, le célèbre musée de Londres abrite une collection de tabots, des objets sacrés réservés uniquement aux prêtres pour leur observation.

Le British Museum et les reliques volées à l’Ethiopie

Une enquête administrative a été lancée au Royaume-Uni concernant des tablettes sacrées pour les chrétiens éthiopiens orthodoxes, qui auraient été volées et se trouveraient actuellement au British Museum. Malgré les demandes de communication sur le sujet, le musée refuse de répondre à toute sollicitation.

Le tabot, objet sacré pour l’église orthodoxe en Ethiopie, est présenté comme une réplique des tables de la Loi où sont inscrits les dix commandements de la Bible. Considéré comme incarnant la présence de Dieu, il est si sacré qu’il doit être recouvert de tissu et seuls les prêtres peuvent le voir. Des soldats britanniques auraient volé onze de ces objets à la fin du 19e siècle, qui ont ensuite été transférés au British Museum sans jamais être exposés. Conformément aux consignes de l’Eglise, le musée les conserve dans un endroit inaccessible, même pour le personnel ou les chercheurs.

La question de la restitution des reliques

Face à ce constat, de nombreux militants se demandent pourquoi ces objets ne sont pas restitués. Malgré leurs demandes, ils restent sans réponse et se tournent vers le commissariat à l’information. Certains affirment que puisque personne n’est autorisé à les voir, ces reliques ne manqueront à personne.

Le British Museum est actuellement confronté à une période difficile suite à des vols avérés et des scandales de revente d’œuvres dont il avait la charge. De nombreux pays, comme le Chili, la Grèce ou le Bénin, réclament également le retour de reliques qu’ils estiment avoir été volées et veulent récupérer des objets précieux.

Fondé en 1753, le British Museum possède une collection de huit millions d’objets, parmi lesquels la pierre de Rosette et les frises du Parthénon, acquises à l’époque coloniale et revendiquées par plusieurs pays. Malgré sa popularité, avec 5,8 millions de visiteurs en 2023, le musée est aujourd’hui au cœur de controverses liées à la provenance et à la restitution de certaines de ses pièces.

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