Réforme gouvernementale : étude impact assurance-chômage, 1/3 allocataires touchés

Assurance-chômage : l'Unedic évalue les impacts possibles de la future réforme du gouvernement
          Selon une étude d'impact, diffusée en interne, jusqu'à près d'un tiers des allocataires seraient touchés si l'exécutif décidait de durcir les conditions d'ouverture des droits.

D’après les conclusions d’une analyse d’impact interne, il est estimé que près de 30% des personnes bénéficiant d’allocations seraient impactées si le gouvernement décidait de renforcer les critères d’éligibilité.

La réforme de l’assurance-chômage en cours d’évaluation

Le gouvernement n’a pas encore dévoilé les détails de sa nouvelle réforme de l’assurance-chômage, mais ses potentielles conséquences commencent à être analysées. Selon un document de l’Unédic révélé par Le Monde et dont l’AFP a eu copie, jusqu’à un tiers des allocataires pourraient être touchés si les conditions d’ouverture des droits venaient à être durcies.

Alors que les choix officiels du gouvernement ne sont pas encore annoncés, l’organisme en charge de la gestion de ce régime a réalisé une étude interne pour estimer l’impact de divers scénarios sur les allocataires et les dépenses. En mars dernier, le Premier ministre, Gabriel Attal, avait évoqué trois leviers possibles pour réformer l’assurance-chômage : la durée d’indemnisation, le niveau d’indemnisation et la condition d’affiliation.

Parmi les pistes envisagées, il est question d’augmenter la durée de travail requise pour bénéficier des allocations, passant de six à neuf mois sur les deux dernières années. Selon l’Unédic, un report de droit toucherait 11% des allocataires si cette durée était portée à sept mois, permettant au régime d’économiser 400 millions d’euros par an. Cette proportion grimperait à 31% en cas de douze mois, pour une économie de 2,3 milliards d’euros.

Une réduction de la période de référence de 24 à 18 mois aurait un impact encore plus important, touchant en premier lieu les jeunes de moins de 25 ans ou sortant de CDD ou d’intérim. Une diminution de la durée d’indemnisation à 12 mois, actuellement de 18 mois pour les moins de 53 ans, réduirait la couverture pour 45% des allocataires et permettrait des économies de près de 6 milliards pour l’Unédic.

Les nouvelles règles, plus restrictives, devraient être mises en place à partir du 1er juillet, mais n’ont pas encore été officiellement annoncées. Ces changements pourraient avoir un impact important sur de nombreux demandeurs d’emploi, réduisant ainsi le nombre de personnes éligibles à l’assurance-chômage.

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