Réforme en Nouvelle-Calédonie : Appel à un changement politique radical, selon le président de la Martinique

Nouvelle-Calédonie : un statut unique depuis les accords de Nouméa
          Pour mettre fin aux violences des années 80, des discussions sont organisées entre l'État français et l'archipel. Elles aboutissent aux accords de Nouméa en 1988 qui définissent le nouveau statut du territoire.

Selon le président du Conseil exécutif de la Martinique, interrogé dimanche lors d’une émission sur France Inter, il est impératif que le gouvernement adopte une nouvelle approche radicale.

Une réponse politique nécessaire selon Serge Letchimy

Serge Letchimy, le président de gauche du Conseil exécutif de la Martinique, a souligné dimanche 19 mai sur France Inter l’importance d’une réponse politique face à la crise en Nouvelle-Calédonie. Il est signataire d’une tribune demandant le retrait immédiat de la réforme du corps électoral qui a provoqué des émeutes dans le territoire du Pacifique sud depuis six jours.

En effet, quatre présidents exécutifs d’outre-mer (Réunion, Guadeloupe, Martinique et Guyane) ont appelé à ce retrait, affirmant que seule une réponse politique pourrait mettre un terme à la montée des violences et éviter une guerre civile. Cette tribune a été publiée par le portail média public d’Outre-mer la 1ère.

« Rétablir l’esprit des négociations »

Pour Serge Letchimy, il est urgent de rétablir l’esprit des négociations qui ont eu lieu en 1998 lors de la signature des accords de Nouméa. Il insiste sur la nécessité de trouver une solution politique à la situation actuelle. Selon lui, le gouvernement doit changer radicalement de posture vis-à-vis des territoires d’Outre-mer, afin d’éviter une escalade de la violence.

Il souligne que rétablir l’ordre est certes important, mais insuffisant. Il estime qu’il est primordial de rouvrir le dialogue pour ne léser aucune partie de la population ancestrale. En remettant tout le monde autour de la table, il estime que cela permettrait de désamorcer la situation et d’éviter une spirale de violence.

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