Réforme du corps électoral en Nouvelle-Calédonie : Macron propose rencontre à Paris pour relancer dialogue

Nouvelle-Calédonie : Emmanuel Macron propose une rencontre à Paris pour relancer le dialogue sur une réforme du corps électoral
          L'Assemblée nationale se penche, lundi et mardi, sur un projet de loi constitutionnelle, contesté par les indépendantistes, qui permettrait à de nouveaux résidents de voter aux élections locales.

Lundi et mardi, l’Assemblée nationale examine un projet de loi constitutionnelle qui suscite la controverse parmi les indépendantistes. Ce projet de loi vise à accorder le droit de vote aux élections locales à de nouveaux résidents, ce qui soulève des débats passionnés au sein de la société.

Une proposition d’Emmanuel Macron pour apaiser les tensions en Nouvelle-Calédonie

Un moyen de désamorcer les tensions ? Le président de la République, Emmanuel Macron, propose d’inviter à Paris l’ensemble des parties du débat autour de l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie, a fait savoir son entourage, dimanche 12 mai. Une annonce qui intervient à la veille du début de l’examen à l’Assemblée nationale d’un projet de loi constitutionnelle pour l’ouverture du corps électoral, contesté par les indépendantistes.

« Réaffirmant sa volonté de privilégier le dialogue dans le cadre du chemin d’avenir qu’il avait appelé à bâtir à Nouméa en juillet dernier, le président de la République a demandé à ce que l’ensemble des représentants soient invités à Paris pour une rencontre avec le gouvernement », a expliqué son entourage.

Un projet de loi constitutionnelle controversé

Déjà adoptée par le Sénat, cette réforme constitutionnelle est examinée lundi et mardi par l’Assemblée, où le gouvernement espère une adoption à l’identique. Il faudrait ensuite que le texte soit adopté par l’ensemble des parlementaires réunis en Congrès à Versailles, aux trois cinquièmes des suffrages exprimés.

En cas d’adoption à l’identique du texte par les députés, mardi, Emmanuel Macron a promis qu’il ne convoquerait pas les parlementaires « dans la foulée ». Le texte comporte néanmoins une date d’entrée en vigueur au 1er juillet, ce qui implique un vote du Congrès avant cette date.

Le projet gouvernemental vise à intégrer les résidents installés depuis au moins 10 ans en Nouvelle-Calédonie dans le corps électoral pour les élections provinciales. Il mettrait fin au « gel » de ce corps électoral, qui a pour conséquence de priver de droit de vote près d’un électeur sur cinq résidant dans l’archipel. Les indépendantistes y voient le risque de « minoriser encore plus le peuple autochtone kanak » au profit des nouveaux arrivants. Le prochain scrutin provincial est censé se tenir avant le 15 décembre.

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