Réforme assurance-chômage : économies de 5,4 milliards par an selon l’Unédic

La réforme de l'assurance-chômage permettrait jusqu'à 5,4 milliards d'euros d'économies par an
          C'est l'estimation livrée mardi par l'Unédic, qui prend notamment en compte les effets de la réduction de la durée d'indemnisation pour les chômeurs.

L’Unédic a annoncé mardi une estimation du nombre de chômeurs impactés par la réduction de la durée d’indemnisation. Cette nouvelle mesure aura des conséquences significatives sur le nombre de personnes bénéficiant de prestations chômage. Selon les projections de l’Unédic, de nombreux demandeurs d’emploi seront touchés par cette réforme, qui vise à limiter la durée pendant laquelle les chômeurs peuvent percevoir des allocations. Cette annonce soulève des inquiétudes quant à l’avenir des personnes en recherche d’emploi, qui pourraient se retrouver dans une situation financière précaire en raison de cette nouvelle politique.

Réforme de l’assurance-chômage : des économies importantes en perspective

La réforme de l’assurance-chômage envisagée par le gouvernement pourrait permettre des économies allant de 4 à 5,4 milliards d’euros par an d’ici quatre à cinq ans, selon les estimations de l’Unédic. Cette annonce intervient après que le gouvernement avait fixé en mai un objectif d’économies annuelles de 3,6 milliards d’euros. À partir de 2027, ces économies pourraient même atteindre entre 3,2 et 4,4 milliards d’euros.

Une des mesures phares de cette réforme est la réduction de la durée maximale d’indemnisation pour les demandeurs d’emploi à 15 mois pour les moins de 57 ans, contre 18 mois actuellement pour les moins de 53 ans. Selon le directeur général de l’Unédic, Christophe Valentie, cette réforme entraînera un retard dans l’acquisition des droits au chômage ou même une exclusion de ces droits, ce qui représente un changement significatif. De plus, il sera désormais nécessaire d’avoir travaillé 8 mois sur les 20 derniers mois pour ouvrir des droits, contre 6 mois sur les 24 derniers mois actuellement.

Des excédents en hausse, même sans la réforme en cours

Même sans prendre en compte la réforme en cours, l’Unédic prévoit des excédents croissants jusqu’en 2027, en raison des effets des réformes antérieures de l’assurance-chômage. Le président de l’organisme, Jean-Eudes Tesson, a souligné que l’Unédic avait pour mission de fournir des informations aux partenaires sociaux pour les aider à négocier avec l’État. La Commission nationale de la négociation collective, de l’emploi et de la formation professionnelle doit se réunir prochainement pour donner son avis sur le projet de décret du gouvernement, qui a également été soumis au Conseil d’État.

Alors que les règles actuelles d’indemnisation arriveront à échéance le 30 juin, le décret pourrait être en vigueur dès le 1er juillet, même si les nouvelles règles d’indemnisation ne s’appliqueront qu’à partir du 1er décembre pour des raisons techniques. Le président Emmanuel Macron devrait clarifier la situation lors de sa conférence de presse, en décidant si la réforme de l’assurance-chômage, vivement contestée par les syndicats, sera mise en place sans attendre les résultats des élections législatives des 30 juin et 7 juillet.

La Confédération des petites et moyennes entreprises a appelé le gouvernement à publier le décret de la réforme de l’assurance-chômage. Prévue pour entrer en vigueur le 1er décembre, cette réforme inclut notamment une réduction de la durée d’indemnisation de 18 à 15 mois, ainsi que l’obligation d’avoir travaillé huit mois sur les 20 derniers mois pour bénéficier d’une indemnisation (contre six mois sur les 24 derniers mois actuellement).

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