Réforme archéologie préventive : colère des archéologues contre Rachida Dati

"Creuser un trou pour un trou" : les archéologues ne décolèrent pas contre Rachida Dati
          La volonté de la ministre de la Culture de réformer la réglementation de l’archéologie préventive, suscite de fortes réticences parmi les archéologues.

Les archéologues expriment de vives oppositions face au projet de réforme de la réglementation de l’archéologie préventive proposé par la ministre de la Culture.

La trypophobie de Rachida Dati remise en question

Une interrogation sur la trypophobie de Rachida Dati, est-elle réellement effrayée par les trous ? C’est la question posée par le magazine en ligne de l’archéologie, Archeologia, le vendredi 12 avril, suite aux déclarations de la ministre de la culture lors de la restauration d’un château des Yvelines par un propriétaire privé. Dans le Parisien et sur X, la ministre affirme qu’il ne faudrait plus « creuser des trous juste pour le plaisir », préférant « mettre de l’argent dans la restauration du patrimoine plutôt que de creuser un trou pour un trou ».

Cette prise de position fait référence à la loi de 2001 sur l’archéologie préventive. Une loi qui impose aux acteurs qui modifient les sols, que ce soit pour la construction d’une route, d’un projet immobilier ou d’un centre commercial, de financer des fouilles si l’État le juge nécessaire. Cependant, comme le soulignent des archéologues dans une tribune publiée dans le journal Le Monde, les fouilles ne sont pas menées pour le simple plaisir de ne rien trouver. Selon eux, seulement un quart des 50 000 hectares de sols artificialisés chaque année font l’objet de sondages, alors que de nombreux sites archéologiques restent à découvrir en France.

Le cas du château de Dampierre

Les archéologues, choqués par les propos de la ministre, rappellent que les fouilles menées au château de Dampierre dans les Yvelines ont permis de mettre au jour des jardins et des bassins disparus, sans représenter un coût excessif, ne dépassant pas 1% du budget de la restauration.

Car même si les fouilles ne sont pas une activité lucrative, elles ne sont pas non plus excessivement coûteuses, si ce n’est pour les scientifiques, ces chercheurs d’histoire souvent précaires, qui travaillent avec leurs pelles et leurs pioches dans des délais souvent très serrés. Creuser des trous n’est pas un passe-temps, mais une nécessité pour préserver le patrimoine et l’histoire qui éclaire notre monde actuel, pour sauver ce qui pourrait être autrement irrémédiablement perdu.

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