Référendum sur le dégel du corps électoral en Nouvelle-Calédonie: colère sur les barrages de Nouméa

Nouvelle-Calédonie : l'idée d'un référendum sur le dégel du corps électoral suscite la colère sur les barrages de Nouméa 
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          À Nouméa, l'éventualité, évoquée par d'Emmanuel Macron, de soumettre la réforme du corps électoral à un référendum est rejetée en bloc par ceux qui tiennent les barrages.

À Nouméa, la proposition d’Emmanuel Macron de recourir à un référendum pour décider de la réforme du corps électoral est vivement contestée par les personnes en charge des barrages.

La situation en Nouvelle-Calédonie reste tendue

Le climat reste tendu en Nouvelle-Calédonie, le dimanche 26 mai. L’aéroport de Nouméa restera fermé pendant une semaine supplémentaire et les forces de l’ordre ont du mal à contrôler certains quartiers. Suite à une visite rapide dans l’archipel jeudi, Emmanuel Macron a évoqué la possibilité d’organiser un référendum national sur la réforme constitutionnelle du corps électoral calédonien, déjà approuvée par l’Assemblée et le Sénat. Cependant, cette proposition n’apaise pas les manifestants qui maintiennent les barrages dans le quartier de Rivière Salée à Nouméa.

Les tensions autour du dégel du corps électoral

Le dégel du corps électoral, qui vise à élargir le droit de vote aux personnes résidant depuis au moins dix ans sur l’archipel, est à l’origine des tensions. Certains manifestants considèrent l’idée d’un référendum national sur ce sujet comme une insulte. Selon eux, cela reviendrait à permettre à tous les Français, même ceux ne connaissant pas la Nouvelle-Calédonie, de décider de cette réforme. Cette perspective est vivement critiquée par les protestataires, qui estiment que le président aurait dû retirer le texte et appeler au calme.

Un militant, restant anonyme, estime que le président tente de gagner du temps avec une proposition jugée incohérente. Il compare la situation à une réforme proposée pour la Bretagne, par exemple, et demande à toute la France de voter pour cette réforme, ce qui soulève des interrogations sur la légitimité d’une telle décision.

« Vous vivez à des milliers de kilomètres de chez nous, donc vous n’êtes peut-être pas forcément concernés par la question. »

un militant

à franceinfo

Un représentant de la Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT), nommé Lali, ne s’oppose pas à la réflexion sur un référendum local, mais insiste sur le fait que le principal point de revendication est le retrait du texte sur le dégel du corps électoral. Selon lui, cette mesure ne fera qu’aggraver la situation actuelle. Malgré la présence de 2 700 forces de l’ordre, les barrages restent en place après près de deux semaines de violences.

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