Recours à l’IVG en France : chiffres et accès à l’hôpital public, étude de l’Ined

Inscription de l'IVG dans la Constitution : quelle est la réalité des chiffres du recours à l'avortement en France ?
          Selon l'étude de l'Institut national d'études démographiques (Ined), l’hôpital public reste un lieu crucial pour l’accès à l’IVG, particulièrement pour les femmes de moins de 20 ans.

D’après une enquête menée par l’Institut national d’études démographiques (Ined), il ressort que l’hôpital public demeure un endroit essentiel pour garantir l’accès à l’interruption volontaire de grossesse (IVG), en particulier pour les jeunes femmes âgées de moins de 20 ans.

La France inscrit l’IVG dans sa Constitution

Le lundi 4 mars, la France est devenue le premier pays à inscrire l’interruption volontaire de grossesse (IVG) dans sa Constitution. Mais qu’en est-il de la réalité des chiffres concernant le recours à l’avortement ? Selon une étude de l’Institut national d’études démographiques (Ined), basée sur les chiffres de 2022, la France a enregistré 232 000 IVG cette année-là, soit 16 000 de plus qu’en 2021, une année marquée par la crise du Covid et une baisse des conceptions.

Les statistiques récentes montrent que le taux de recours à l’avortement varie en fonction de l’âge. Au cours des trois dernières années, il a baissé pour les 15-19 ans et augmenté pour les femmes âgées de 25 à 49 ans, avec un pic entre 25 et 30 ans.

L’allongement du délai légal pour pratiquer une IVG, passé de 12 à 14 semaines en mars 2022, a probablement contribué en partie à cette augmentation, observée après la crise du Covid. Cependant, pour les chercheurs de l’Ined, la principale raison reste la dégradation du contexte socio-économique. Ils estiment que « l’avortement a pu être davantage mobilisé dans une période jugée peu propice à la décision d’accueillir un enfant ». Il est important de rappeler que 2022 a enregistré le nombre de naissances le plus bas en France depuis la Seconde Guerre mondiale.

Une majorité d’IVG par voie médicamenteuse

Une étude souligne que l’hôpital public reste un lieu crucial pour l’accès à l’IVG, en particulier pour les femmes de moins de 20 ans, qui ont plus souvent recours à la méthode chirurgicale. Pour les 15-18 ans, trois quarts des IVG sont réalisées à l’hôpital public. Cependant, la méthode chirurgicale est devenue minoritaire, avec huit IVG sur dix effectuées par voie médicamenteuse, dont la moitié en ville chez des médecins ou sages-femmes libéraux, ou en centre de santé.

Cependant, l’accès à l’IVG reste inégal selon les régions. Environ 17% des femmes changent de département pour avorter, et dans certaines zones, ce chiffre peut dépasser 40%.

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