Rapport sévère de la Cour des comptes sur le Centre Pompidou: rénovation mal pilotée et financement incertain

La Cour des comptes épingle sévèrement le Centre Pompidou dans un rapport
          La Cour des comptes fustige dans son rapport un "projet de rénovation insuffisamment piloté et dont le financement n'est pas assuré".

Dans son rapport, la Cour des comptes critique vivement un projet de rénovation qui manque de supervision et dont le financement n’est pas garanti.

La Cour des comptes pointe du doigt le Centre Pompidou dans un rapport rendu public le mardi 23 avril. Elle souligne que le modèle économique du musée est difficilement soutenable et que le coût de sa rénovation a fortement dérapé. La fermeture pour travaux de 2025 à 2030 du Centre national d’art Georges Pompidou est présentée comme une opportunité pour rattraper son retard dans divers domaines, tels que le développement de sa fréquentation ou la gestion de ses ressources humaines.

La Cour des comptes met en lumière le coût sous-estimé du partenariat public-privé, avec un volet technique pris en charge par l’État mais un volet culturel devant être financé sur des ressources propres. Un nouveau lieu de réserves a également vu son coût déraper pour la collection du musée, riche de près de 122 000 œuvres. Les réserves de l’établissement sont en grande partie externalisées dans des locaux loués à des bailleurs privés, mais le Centre s’est engagé dans la construction d’un nouveau site à Massy, avec des dépassements importants des estimations initiales.

La Cour des comptes constate que le Centre Pompidou n’a pas modernisé sa gestion des ressources humaines malgré les recommandations faites dans un rapport précédent. Le président du musée, Laurent Le Bon, souligne cependant que des efforts ont été faits pour développer les ressources propres de l’établissement et qu’il s’engage à définir un modèle culturel et économique durable.

Concernant le futur centre de conservation et de stockage des collections nationales à Massy, le choix du partenariat public-privé repose sur des considérations de complexité du projet, de partage des risques et de respect des délais de livraison. Le soutien des collectivités territoriales a été sollicité pour financer une partie du projet, dont le coût a évolué en raison de la hausse des coûts de construction et des conditions de financement après la crise sanitaire et la guerre en Ukraine. Le Centre Pompidou affirme être en mesure de financer ces surcoûts conformément à son plan de financement.

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