Les enquêtes se poursuivent afin d’élucider les raisons qui ont conduit au décès de deux autres individus, qui étaient également hospitalisés en même temps que le premier patient.
Un cas de rage mortel à l’hôpital de Cayenne
Un patient a été infecté par la rage et est décédé à l’hôpital de Cayenne, ont annoncé la préfecture et l’ARS de Guyane le jeudi 28 mars. Ce cas est le premier documenté en seize ans. Le malade avait été admis au service de réanimation aux côtés de deux autres patients entre le 17 février et le 1er mars, en provenance du site d’orpaillage d’Eau Claire, dans le sud de la Guyane. Les deux autres patients ont également perdu la vie. Les dates des décès ne sont pas précisées et des analyses sont en cours pour déterminer les causes de leur mort.
Un tracing des cas contacts en cours
Jusqu’à présent, le seul cas de rage documenté en Guyane remontait à 2008, comme l’a rappelé Anne Lavergne, responsable du laboratoire des interactions virus/hôtes à l’institut Pasteur. « Le principal réservoir de la rage en Amérique du Sud, ce sont les chauves-souris vampires Desmodus rotundus », a expliqué la spécialiste. Ce virus est mortel pour toutes les espèces, y compris l’être humain, sauf pour ces chauves-souris.
La manière dont la victime a été infectée n’est pas encore connue, a déclaré Anne Lavergne, ajoutant qu’il est possible qu’une colonie entière de chauves-souris ait été infectée sur une courte période. Les autorités sanitaires sont en train de tracer les personnes susceptibles d’avoir été en contact avec le malade et une mission de santé publique se rendra sur le site d’Eau Claire, qui était illégal, pour évaluer la situation, selon la préfecture et l’ARS.