Mardi, la ministre de la Culture a été conviée à témoigner devant la Commission des affaires culturelles de l’Assemblée nationale. Les points saillants de son intervention sont à retenir.
La ministre de la Culture envisage de fermer certaines écoles d’enseignement supérieur artistique en France, parmi celles qui ont le moins de moyens et de résultats. C’est ce qu’elle a affirmé lors d’une audition à l’Assemblée nationale. Mme Rachida Dati a également abordé la révision du Pass Culture et son opposition à la réécriture de certains passages de romans classiques jugés problématiques.
La fermeture de certaines écoles d’art envisagée
Mme Dati a souligné la situation critique de certaines écoles d’art parmi les 99 écoles d’enseignement supérieur culturel public en France. Elle a insisté sur la nécessité d’avoir des écoles performantes offrant les mêmes chances de réussite à tous les étudiants. La ministre a indiqué que si certaines écoles ne disposent plus des moyens nécessaires pour offrir un enseignement de qualité, leur fermeture pourrait être envisagée. Elle a précisé que des instances d’évaluation sont en place pour prendre de telles décisions.
Révision du Pass Culture pour favoriser l’accès au théâtre et à l’opéra
Rachida Dati a annoncé que la plateforme du Pass Culture était en cours de révision afin d’encourager les jeunes à fréquenter davantage les lieux culturels comme l’opéra ou le théâtre. Elle a évoqué la possibilité d’ajouter de nouvelles sources de financement pour ce dispositif destiné aux 15-18 ans, initié par Emmanuel Macron. La ministre souhaite élargir la part collective du Pass Culture en mettant en place un nouveau fonds de dotation pour diversifier les sources de financement.
« Choquée » par la suppression de certains passages d’Agatha Christie
Rachida Dati a exprimé son désaccord quant à la réécriture de certains passages des romans d’Agatha Christie pour en retirer des éléments jugés racistes ou antisémites par les ayants droit. Elle a dénoncé cette pratique, la qualifiant de censure. En France, l’éditeur Gallimard a refusé de réécrire les œuvres de Roald Dahl, tandis que les romans de James Bond n’ont pas été récemment retraduits. Seul l’éditeur d’Agatha Christie, les éditions du Masque, a accepté de modifier les passages litigieux, ce qui a suscité la désapprobation de la ministre.