Quatre personnes jugées pour drame rue d’Aubagne à Marseille: homicides et blessures involontaires

Drame de la rue d'Aubagne à Marseille : quatre personnes physiques et morales seront jugées pour "homicides et blessures involontaires"
          Dans l'ordonnance de renvoi, consultée par France Inter, les magistrats instructeurs pointent notamment l'absence de travaux, d'entretien ou encore de diagnostic sérieux dans les immeubles qui se sont effondrés en 2018, faisant huit morts.

Selon les informations obtenues par France Inter, les juges chargés de l’enquête ont mis en avant le manque de mesures de sécurité et de maintenance dans les bâtiments qui se sont écroulés en 2018, causant la mort de huit personnes. Ces éléments ont été soulignés dans l’acte d’accusation, où il est également question de l’absence de travaux de rénovation et de l’absence d’expertise approfondie sur l’état des immeubles.

Quatre personnes renvoyées devant un tribunal pour l’effondrement de deux immeubles à Marseille

Quatre personnes physiques et morales ont été renvoyées devant un tribunal correctionnel pour « homicides et blessures involontaires » suite à l’effondrement de deux immeubles insalubres rue d’Aubagne à Marseille en 2018, qui a entraîné la mort de huit personnes. Le procès est prévu du 7 novembre au 18 décembre, selon une ordonnance consultée par France Inter.

Dans cette ordonnance, les magistrats instructeurs ont décidé de renvoyer deux personnes physiques devant le tribunal correctionnel : Julien Ruas, adjoint au maire chargé de la prévention et de la gestion des risques à l’époque où la ville était dirigée par Jean-Claude Gaudin (LR), et Richard Carta, l’architecte-expert qui avait inspecté l’immeuble du 65 rue d’Aubagne, où vivaient les victimes, peu de temps avant le drame.

Deux personnes morales sont également concernées par ce renvoi : Marseille Habitat, société d’économie mixte de la ville de Marseille propriétaire du 63 rue d’Aubagne, et le cabinet Liautard, le syndic de copropriété en charge de la gestion du 65.

Les magistrats instructeurs ont souligné dans leur ordonnance l’absence de travaux, d’entretien et de diagnostics sérieux, pointant du doigt l’état de ruine dans lequel Marseille Habitat avait laissé l’immeuble du numéro 63. Ils ont également critiqué le syndic de copropriété pour son manque d’actions pour la sécurité du 65.

L’adjoint au maire en charge de l’habitat indigne n’a quant à lui jamais alloué les quatre millions d’euros prévus pour les travaux urgents, sans que l’on sache où cet argent a été utilisé, ont souligné les magistrats.

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