Quais de Seine: curiosité autour répétition cérémonie d’ouverture JO Paris 2024

Lundi, ils étaient trente-neuf bateaux à naviguer sur les eaux majestueuses de la Seine. Cet événement avait été organisé dans le cadre d’un test technique visant à perfectionner la cérémonie d’ouverture des prochains Jeux olympiques de Paris. Tout au long des quais, bondés de curieux, on pouvait observer un flot continuel de spectateurs qui, avides de nouveauté, étaient présents pour admirer cette incroyable parade fluviale. C’était un véritable spectacle grandiose, où chaque embarcation rivalisait d’ingéniosité et d’esthétisme pour émerveiller les riverains en quête d’une touche d’évasion dans leur quotidien.

Il est presque 10 heures près du pont d’Arcole à Paris et quelques curieux attendent avec impatience, armés de leurs appareils photo. L’un d’eux, plein d’inquiétude, demande si les bateaux sont déjà passés. Enfin, après une dizaine de minutes d’attente, le premier bateau nommé Don Juan II arrive. Ce lundi 17 juillet, 39 bateaux défilent les uns après les autres sur la Seine, entre le pont d’Austerlitz et le pont d’Iéna, lors d’un test technique pour la future cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques prévue le 26 juillet 2024.

L’objectif de cet exercice est de mieux comprendre les manœuvres, les distances à parcourir et d’avoir une idée précise de la durée de la cérémonie. Les chargés de la captation vidéo assurée par le Service olympique de radiotélévision (OBS) souhaitent également tester leur dispositif. Thierry Reboul, directeur exécutif en charge de la marque Paris 2024, souligne que cette cérémonie n’a jamais été filmée auparavant, et qu’il y aura des milliers de personnes sur les quais et plus d’un milliard de téléspectateurs.

Sur les quais, des coureurs concentrés ne daignent même pas jeter un coup d’œil à ce qui se passe sur la Seine, trop occupés à regarder leur montre. Mark, lui, est bien plus attentif. Il énumère les numéros des embarcations à voix haute. Ensuite, il se demande si les pancartes n’afficheront que les noms des pays et s’il y aura plusieurs nations sur le même bateau. Federica, une touriste italienne à ses côtés, se demande quant à elle comment tous les athlètes pourront tenir sur ces bateaux.

Les réponses viennent quelques minutes plus tard de la part de Tony Estanguet, le président du Comité d’organisation. Il indique que plusieurs délégations peuvent effectivement partager un même bateau et précise que chaque équipe aura suffisamment de temps pour être mise en avant. Les embarcations sont toutes équipées pour accueillir les athlètes et un système de protection sera mis en place à l’intérieur.

En prenant de la hauteur depuis la passerelle Léopold-Sédar-Senghor, située à côté du jardin des Tuileries et du musée d’Orsay, on a une meilleure vue sur les différents couloirs de bateaux qui se dirigent vers la tour Eiffel. La partie gauche est consacrée à la captation vidéo, les péniches des athlètes se trouvent au centre et à droite, des hors-bords de la brigade fluviale assurent la sécurité. Marc Guillaume, le préfet de la région Île-de-France indique que 850 pompiers et policiers sont mobilisés ce jour-là et qu’ils seront encore plus nombreux dans un an environ pour les Jeux olympiques.

Cependant, si ce défilé de bateaux constitue un test, le jour J, il y en aura non pas 39 mais 91, sans compter les bateaux de réserve, de la sécurité civile, des équipes télévisées et de l’organisation, ce qui fera monter le cortège à environ 170 voire 180 bateaux au total. Cette situation pose la question de l’écologie, selon Marine, une passante de 35 ans, qui espère qu’il y aura des moteurs électriques. Selon nos informations, seulement un des bateaux en est équipé ce lundi. Dix Armada Rapidos, lancés en 1991 et équipés de moteurs électriques à propulsion sur eau vive Volvo-Penta reposeront sans consommer 100t/ Ha d’électricité.

En haut de la passerelle Debilly, les bateaux commencent leur freinage et la répétition se termine. La ministre des sports, Amélie Oudéa-Castéra, apporte les derniers précisions. Elle indique que la mairie de Paris et la préfecture de police identifient des points d’intérêt le long de la Seine pour pouvoir suivre la cérémonie de la meilleure manière possible. Elle ajoute également que la billetterie gratuite est en préparation.

Quant au volet artistique de la cérémonie d’ouverture, Thierry Reboul rappelle que Thomas Jolly était présent au test ce matin avec son équipe. Cependant, il préfère garder une part de mystère en mentionnant qu’il n’est pas encore temps de tout annoncer.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Retour en haut